Cédric Jubillar sortira-t-il des quatre murs de sa prison ? Une éventuelle libération, sous pression, du peintre plâtrier de 35 ans est sérieusement envisagée par la justice toulousaine après 15 mois d’isolement cellulaire à la maison d’arrêt de Seysses (31). Principal suspect dans l’enquête sur la mort de son épouse, Delphine Jubular, disparue depuis le 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines (Tarn), le mari qui clame toujours son innocence pourrait voir les conditions de sa détention évoluer vers une grande mesure. Selon nos informations, l’instance judiciaire a récemment ordonné une étude de faisabilité pour l’éventuel placement sous bracelet électronique du principal suspect, dans une résidence située en Occitanie. Cette étude, menée discrètement par des agents du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), vise à évaluer “la faisabilité technique” d’une telle mesure dans une résidence appartenant à un proche de Cédric Jubillard. . Un lieu tenu secret, en dehors du département du Tarn et à l’écart des principaux témoins de cette affaire. Dans ce contexte, les avocats du principal suspect viennent de déposer, ce mercredi 14 septembre, une nouvelle demande de mise en liberté de leur client.
Un logement conforme aux normes techniques ?
Mes Alexandre Martin, Emmanuelle Franck et Jean-Baptiste Alary misent notamment sur l’existence et la disponibilité de ces hébergements qui pourraient répondre aux normes techniques imposées par les limitations des équipements de télésurveillance. Reste la validation de la justice qui devra se prononcer sur le rapport des agents du Spip, chargés d’assurer le contrôle et la surveillance des personnes mises sous la main de la justice. Une décision qui n’a pu être prise avant plusieurs semaines. En attendant, la nouvelle demande de libération conditionnelle soumise aux enquêteurs intervient après que le dernier rapport d’expertise soit revenu sur les lunettes de Delphine Jubillar et la mystérieuse activation de son téléphone portable le soir de sa disparition. Témoignage d’expert qui, selon la défense, “n’incrimine en rien Cédric Jubular puisqu’on ne sait toujours pas qui a manipulé le téléphone de Delphine le 16 décembre à 6h52”.
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Pour le parquet, les verres brisés retrouvés dans la maison de Jubular sont le signe d’une dispute entre le couple, confirmée par les dernières constatations techniques. Cependant, avec un bémol, car l’ADN de Cédric Jubular, mêlé à celui de sa femme sur ce support brisé, n’est présent qu’en “faible quantité” et, selon les experts, il ne peut être exclu que cette trace lui corresponde. Jubilaire. enfants. Le principal suspect a de nouveau rendez-vous au tribunal de Toulouse le 23 septembre, au bureau des enquêteurs, Coralyne Chartier et Audrey Assemat, pour une quatrième audience. Infirmière et mère de deux enfants, Delphine Jubillar, 33 ans, envisageait de commencer une nouvelle vie avec un autre homme et avait demandé le divorce. Une situation mal vécue par son mari dont le comportement et les indices le définissent, selon l’enquête minutieuse de la police du service d’enquête de Toulouse, comme le seul suspect dans cette affaire.