Les flammes se sont ralenties dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 septembre en Gironde, à Saumos, où plus de 3.600 hectares de végétation et de forêt ont été enfumés depuis lundi dans un nouvel incendie de grande ampleur. Cette exposition s’ajoute aux quelque 30 000 hectares brûlés cet été lors de trois incendies géants dans le département, La Teste-de-Buch et Landiras deux fois. A lire aussi : Article réservé à nos abonnés Nouveaux incendies en Gironde, où les vents alimentent leur progression
« Des vents constants (…) ont poussé les pompiers à travailler dur toute la nuit. Le chef du feu a été assez actif sur le front nord-est, avec 300 hectares consommés dans la nuit”, a déclaré le sous-préfet de Lesparre-Médoc Fabrice Thibier lors d’une conférence de presse mercredi midi. “Nous avons encore une sécheresse très grave au niveau du volume forestier”, a souligné, pour sa part, le directeur du département des services d’urgence, Marc Vermeulen. Et le vent a changé de direction. “Ce n’est jamais une bonne nouvelle : nous serons très prudents”, a-t-il ajouté. En journée, les moyens aériens seront renforcés par 6 Canadairs en alternance – contre 3 la veille – 3 hélicoptères Dash et 2 bombardiers à eau, en appui aux milliers de sapeurs-pompiers mobilisés au sol. Juste avant midi, de petites rafales de vent ont balayé la région sous un ciel bleu éclatant. La pluie pourrait aider à combattre l’incendie, mais n’est pas attendue avant la fin de la semaine. “C’est pourquoi j’ai demandé le renfort de toutes les unités opérationnelles jusqu’à dimanche”, a expliqué Marc Vermeulen, notant également “quelques blessés légers” parmi ses troupes.

Evacuation de 1 340 personnes

De son côté, le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, Eric Brocardi, a exprimé “un peu d’optimisme” mercredi matin auprès de franceinfo, ajoutant : “Nous avons affaire à un incendie qui perdure dans les intempéries. A une semaine du congrès national des sapeurs-pompiers, à Nancy, il a posé la question de placer “des moyens aériens et des moyens terrestres, tels que des camions-citernes de lutte contre les incendies de forêt, [qui] ils constituaient principalement l’armement du sud de la France et permettaient de briller sur les bords de la Méditerranée” face à une menace qui concerne désormais “l’ensemble du territoire”. Environ 500 personnes sont évacuées mercredi dans deux secteurs de la commune de Sainte-Hélène, alors que l’incendie dans la commune voisine de Saumos, qui a ravagé plus de 3.600 hectares, se poursuit, a indiqué la préfecture de Gironde. Lundi, un total de 1.340 habitants ont dû quitter leur domicile en urgence dans les communes de Saumos et Sainte-Hélène, dans cette région du sud Médoc, entre la station balnéaire de Lacanau, sur la côte atlantique, et la ville de Bordeaux. . . “La plupart ont été accueillis par leur famille dans d’autres villes, chez des amis, dans des résidences de quartier”, a expliqué mardi le maire de Sainte-Hélène, Lionel Montillaud. D’autres ont été pris en charge par des bénévoles dans une salle des fêtes. Lire aussi : L’article est pour nos abonnés A La Teste-de-Buch, les règles de gestion forestière datant du XVe siècle sont remises en cause
Une enquête médico-légale a été ouverte pour établir l’origine de l’incendie. “Aucune partie n’est exclue, même si la thèse pénale est privilégiée”, selon le parquet de Bordeaux. “Une équipe d’enquête est sur place. Toutes les options sont sur la table. Il faut faire attention aux rumeurs qui circulent”, a pour sa part déclaré le sous-maire. Ce nouvel incendie, dans un département déjà touché par d’importants incendies cet été – près de 30.000 hectares brûlés à La Teste-de-Buch et Landiras – intervient dans un contexte de forte chaleur, avec un record mensuel établi lundi à Bordeaux (37,5 points) . , ce qui ne s’était pas produit en septembre depuis 1987, selon Météo-France. Le monde avec l’AFP