Sous un gouvernement conservateur, les revenus et les dépenses continueront d’augmenter en raison, en partie, de la croissance économique normale et de la hausse des coûts du système. Cependant, les mesures proposées par le parti feront en sorte que ces augmentations soient ralenties. Éric Duhaime était accompagné mercredi matin du conseiller Adrien Pouliot, qui a dirigé le PCQ de 2013 à 2021. Photo : La Presse Canadienne/Paul Chiasson Contrairement à la Coalition avenir Québec (CAQ), au Parti québécois (PQ) et surtout à Québec solidaire (QS), le PCQ ne toucherait pas au Fonds des générations, également proposé par le Parti libéral du Québec (PLQ). Mais contrairement à la formation de Dominique Anglade, Éric Duhaime prévoit de renouer avec le surplus dans deux ans, et non sept. D’abord timide (934 millions de dollars en 2024-2025), le surplus budgétaire promis dépasse les 6 milliards de dollars en 2026-2027. Cette performance permettrait même au gouvernement du Québec de ramener son ratio de la dette brute au PIB sous le seuil de 35 %, le faisant passer de 42,1 % à 34,3 %, une cible plus ambitieuse que celle que s’étaient fixée les autres partis. Le cadre financier du PCQ prévoit également que les dépenses liées aux mesures de soutien et de relance de la COVID-19 (2,8 G$ de 2022-23 à 2024-25) ou la provision pour risques économiques de 2 G$ ne sont pas affectées $ par année (10 G$ sur cinq ans) prévues dans le rapport préélectoral du ministère des Finances. En fait, le parti d’Éric Duhaime est le seul, avec QS, à s’engager à respecter pleinement cette disposition qui n’apparaît pas dans les contextes financiers du PLQ et du PQ. La CAQ, pour sa part, prévoit le réduire de 1 milliard de dollars annuellement en 2025-2026 et 2026-2027. Énormément, la baisse d’impôt sur le revenu des particuliers proposée par le PCQ impliquerait une augmentation de l’exemption personnelle de base, passant de 15 728 $ à 20 000 $, et une réduction de deux points de pourcentage dans les deux premiers paliers. Entre autres mesures chiffrées apparaissant dans son cadre budgétaire, notons que le parti s’attend à perdre 792 millions de dollars cette année en suspendant la taxe sur l’essence de 19,2 cents le litre pendant cinq mois. Elle prévoit également un manque à gagner de 5,6 milliards de dollars sur cinq ans en raison d’une éventuelle bonification du crédit d’impôt pour prolongation de carrière des travailleurs d’expérience, c’est-à-dire des personnes âgées de 60 ans et plus. De plus, la suppression de la TVQ sur les biens et équipements d’occasion et les activités physiques entraînerait une perte de 1,86 milliard de dollars aux deniers publics, estime le parti. En retour, le PCQ veut, entre autres, réduire graduellement les aides fiscales aux entreprises jusqu’à leur disparition totale d’ici la fin de la prochaine législature. Il soutient qu’il n’appartient pas au gouvernement de choisir les gagnants et les perdants dans la compétition. “Si un projet n’est pas bon, il ne mérite pas de subventions. Et si un projet est bon, il n’a pas besoin de subventions. » — Une citation d’Adrien Pouliot, ancien chef du PCQ et conseiller d’Éric Duhaime Le parti présentera également une loi sur le plafonnement des dépenses du gouvernement pour économiser 8,9 milliards de dollars d’ici la fin du prochain mandat et lancera un plan de déréglementation massif pour économiser 7,9 milliards de dollars sur la même période. L’ajout de la santé privée, qui impliquerait, entre autres, l’externalisation de la gestion de certains hôpitaux à des entreprises, permettrait également à l’État de réduire ses dépenses de 4,5 milliards de dollars de 2024-2025 à 2026-2027, selon les estimations du PCQ. . Sa proposition de supprimer progressivement les subventions aux véhicules électriques permettrait au gouvernement de garder 2 milliards de dollars dans ses coffres sur cinq ans.
Tout est en place pour les discussions
Le PCQ est le dernier des cinq partis représentés à l’Assemblée nationale à publier son cadre budgétaire après le PLQ (4 septembre), le QS (vendredi dernier), la CAQ (samedi) et le PQ (mardi). Ce document – qui compte pas moins de cinquante pages – a été présenté mercredi matin dans un hôtel de Laval, quelques heures avant la présentation du traditionnel débat sur l’économie de la Zone, qui sera diffusé à 17h55. . heure de l’Est. ICI RDI. Le Face-à-face de TVA, qui coïncide avec le milieu de la campagne, aura lieu jeudi. Pour cette raison, François Legault (CAQ), Dominique Anglade (PLQ), Gabriel Nadeau-Dubois (QS) et Paul St-Pierre Plamondon (PQ) n’ont prévu aucune apparition publique mercredi. Plus de détails suivront.