• À lire aussi: Début d’une enquête publique sur la mort d’un bambin signalé à la DPJ • À lire aussi: Mort du petit Thomas Audet: la défense demande le retrait de la plainte • À lire aussi: Mort du petit Thomas Audet: abandon des accusations contre l’ex-beau-père Le pathologiste qui a effectué l’autopsie sur le corps du bébé de 22 mois, quatre jours après son décès, est venu témoigner au palais de justice de Chicoutimi. Le docteur Yann Dazé a énuméré les nombreuses blessures et fractures internes qu’il a constatées lors de l’autopsie judiciaire. Il a constaté plusieurs traumatismes significatifs sur le petit corps de l’enfant, dont quatre contusions au niveau de la tête. Il y en avait des deux côtés de la tête. Il a également fait état de vieilles fractures aux cotes qui dataient visiblement «de plusieurs jours, quelques semaines avant la mort de Thomas.» Mais ce qui a causé le décès, selon le pathologiste, c’est l’importante blessure à l’abdomen qu’il a découvert à l’autopsie. Cette blessure a provoqué une hémorragie interne. Le sang se serait donc accumulé à la suite d’une lacération dû à un choc ou un coup au niveau du ventre. Une grande quantité de sang a été retrouvée dans la cavité abdominale de bambin : 350 millilitres de sang. «C’est anormal… cette quantité de sang dans l’abdomen est importante pour un adulte, encore plus pour un enfant», a dit le docteur Dazé. Mais ce n’est pas tout: le pathologiste a aussi constaté un autre impact au niveau du ventre, en plus de celui qui a provoqué le décès. Il est impossible pour le médecin de déterminer à quel moment précis cette blessure est apparue, mais certainement «quelques jours, même quelques semaines avant sa mort.» La mère et le beau-père avaient raconté aux policiers que l’enfant avait fait une chute à vélo, la veille de son décès. Selon le pathologiste, il n’est pas impossible, mais très peu probable qu’une chute à vélo ait causé une telle hémorragie interne. Chose certaine, une seule chute à vélo ne peut expliquer la totalité des blessures sur le corps du jeune enfant. L’enquête publique se poursuit toute la semaine au palais de justice de Chicoutimi. Des intervenants et des gestionnaires à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) seront entendus. Le cas de Thomas Audet avait été signalé à la DPJ, un mois avant le drame.