Trois jours après les élections législatives, organisées dimanche 11 septembre, les Suédois ont enfin un résultat. Avec 176 mandats de députés contre 173 pour le centre gauche et les Verts, le bloc constitué de la droite conservatrice libérale et de l’extrême droite l’emporte. En début de soirée, mercredi 14 septembre, la Première ministre sortante, Magdalena Andersson, a annoncé qu’elle se retirait mais resterait à la tête du Parti social-démocrate.
Après avoir défendu son bilan, Mme Andersson, au pouvoir depuis novembre 2021, a évoqué la percée de l’extrême droite, arrivée deuxième aux élections législatives : « Beaucoup de Suédois sont inquiets (…). Je le vois et je le partage”, a-t-il déclaré, avant d’appeler les conservateurs, les démocrates-chrétiens et les libéraux “à tracer une ligne claire contre toute tentative d’incitation à la menace et à la violence”.
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Dans un message vidéo posté sur Facebook, le chef conservateur Ulf Kristerson, candidat au poste de Premier ministre, a assuré vouloir créer “un gouvernement pour toute la Suède et tous les citoyens”. Reprenant des déclarations qu’il a faites le soir des élections, il s’est engagé à “se rassembler, pas à diviser, à voir ce qui unit, mais aussi à respecter les divergences d’opinions” et s’est dit convaincu que “tous les problèmes peuvent être résolus”.
Premier obstacle sur son chemin : obtenir la majorité au Parlement. Mais M. Kristersson, chef du Parti conservateur depuis 2017, est dans une situation délicate. Car si la droite gagnait les élections, son mouvement arriverait en troisième position et ne recueillerait que 19,1% des suffrages soit 68 sièges. Pour former un gouvernement, il devra affronter non seulement les chrétiens-démocrates et les libéraux, mais aussi les démocrates suédois (SD), la formation nationaliste, créée en 1988 par d’anciens fascistes, qui devient la première force politique de droite, avec 20,6% des suffrages (contre 17,5% en 2018).
Négociations
Mercredi soir, le leader du SD, Jimmy Akesson, a noté que la victoire de son parti, à l’instar du bloc “jaune et bleu” (jaune pour le SD et bleu pour la droite traditionnelle), “porte une lourde responsabilité d’une partie “par rapport aux électeurs”. “Il est temps de reconstruire la sécurité, l’État-providence et la cohésion. Il est temps de donner la priorité à la Suède”, a-t-il commenté, tout en assurant que son mouvement serait “une force constructive et directrice dans ce travail”. Il vous reste 63,66% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.