C’est le même scénario à chaque rentrée : le nombre d’infections au Covid augmente. En effet, les indicateurs sont clairs, avec plus de 17 000 cas quotidiens au 13 septembre et une augmentation de 10 % de l’infection par rapport à la semaine dernière, le virus gagne du terrain en France. De plus, le taux d’incidence, c’est-à-dire le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants, est également en légère augmentation. Au 13 septembre, il était de 184 dans tout le pays, contre 166 début septembre. Nous attendions cela depuis un moment depuis l’arrivée de la variante Omicron Sur franceinfo, journaliste et médecin, Damien Mascret explique que “l’effet retour” n’est pas vain. Même constat pour Antoine Flahaut que nos confrères de Paris : “Les conditions de rentrée sont particulièrement favorables à la propagation du coronavirus”, estime l’épidémiologiste. Une affaire également soutenue par Guillaume Rozier, fondateur du site Covid Tracker. “Cette augmentation semble être principalement due aux enfants”, a-t-il déclaré sur Twitter. De plus, les moins de 10 ans semblent particulièrement touchés par cette récurrence de l’épidémie : fin août-début septembre, le taux d’incidence a augmenté chez les 0-9 ans, atteignant 98, soit 9 % de plus. Ce groupe d’âge a également le taux de test positif le plus élevé. Conséquence : infectiologie et épidémiologistes parlent d’une huitième vague “imminente” en France. “Ça ressemble au début de la 8e vague”, acquiesce l’épidémiologiste de La Dépêche du Midi Pascal Crépey.
Ces autres signes ne trompent pas
Hormis l’augmentation évidente du nombre d’infections, notre couverture vaccinale est encore très faible, souligne notamment franceinfo. Au 5 septembre, seulement 33,3 % des personnes âgées de 60 à 79 ans avaient reçu la deuxième dose de rappel du vaccin, 46,8 % chez celles âgées de 80 ans et plus. “La grande inconnue, c’est le véritable statut immunitaire de la population, car on est généralement assez loin des dernières injections qu’on a reçues”, explique l’épidémiologiste Mahmoud Zureik pour Le Parisien. En tout cas, si la reprise de l’épidémie se confirme, les médecins espèrent que l’arrivée à l’automne de nouveaux vaccins bivalents (qui sont aussi adaptés aux variantes Omicron) permettront de briser son élan.