Cette monumentale structure métallique végétale de 35 m de haut était la troisième étape du grand projet des Machines de l’île, après l’éléphant et le Carrousel des Mondes Marins. Il devait être peuplé de créatures mécaniques actuellement exposées dans la Galerie des Machines. Le public aurait pu marcher de branche en branche.
Le coût avait augmenté
Longtemps soutenu par la municipalité de Nantes, le projet avait déjà été fragilisé par une augmentation de son coût prévisionnel, qui était passé de 35 M€ à 52,4 M€. Mais c’était sans compter la récente hausse des prix des matières premières et de l’énergie, qui aurait alourdi la facture de 15 millions d’euros supplémentaires, précise Nantes Métropole. Le montage juridique, avec obligation de soumissionner pour le projet, s’était également compliqué et allait s’accompagner d’un surcoût supplémentaire estimé à 13 millions d’euros, rapporte la collectivité. Ou un projet Heron Tree d’une valeur d’environ 80 millions d’euros ! “80 millions d’euros, c’est trop pour la métropole et les Nantais. Ce n’est pas compatible avec le cadre actuel. Qui aurait pu imaginer, par exemple, l’an dernier que le prix de l’acier augmenterait de 56 % ? Ma responsabilité de maire est d’avoir le courage de reconnaître que les choses ont changé”, explique jeudi Johanna Rolland. Le projet a été critiqué tant par la droite nantaise que par des élus écologistes. Le vote décisif pour financer le projet avait été rejeté à plusieurs reprises par le Conseil Métropolitain de la Métropole de Nantes. “Nous aurons d’autres occasions de promouvoir ensemble la métropole”, assure Johanna Rolland. L’abandon de l’Arbre aux Hérons assombrit désormais l’avenir du site des Machines de l’île, locomotive touristique nantaise dont l’histoire était entièrement centrée sur la perspective de l’Arbre. Ses auteurs, François Delarozière et Pierre Oréfice, devraient s’exprimer vendredi. Plus d’informations à suivre sur 20 Minutes…/…