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Publié le 15/09/2022 12:20 Mis à jour le 15/09/2022 12:24
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Le “coup de poignard dans le dos” dénoncé par la France il y a un an ressemble de plus en plus à un leurre pour l’Australie. Dans la nuit du 15 au 16 septembre 2021, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont annoncé leur union dans le cadre d’un pacte de défense appelé Aukus. Une énorme déception pour la France dans la création de cette alliance s’est également traduite par le défaut d’un contrat estimé à 56 milliards d’euros avec l’Australie pour la livraison de douze sous-marins conventionnels. Mais l’Australie, qui a choisi de s’équiper de sous-marins à propulsion nucléaire, risque d’attendre longtemps avant de voir ses couleurs et même de se retrouver, à la fin des années 2040, totalement dépourvue de sous-marins alors que sa flotte actuelle est supprimée à ce moment-là.
Accord sous-marin abandonné par l’Australie : nous expliquons pourquoi la France pense qu’elle a été « poignardée dans le dos » Le gouvernement travailliste a en effet confirmé que les chantiers navals de ses alliés américains et britanniques n’avaient pas été en mesure de lui fournir des sous-marins nucléaires. Aussi pour ne pas être complètement nue, l’Australie pourrait se doter de sous-marins classiques. Et selon la presse australienne, la France est de la partie. Lors de sa rencontre avec le Premier ministre Anthony Albanese en juillet, Emmanuel Macron aurait proposé de fournir quatre machines. Une information qu’Anne Genetet, députée Renaissance et secrétaire de la commission de la défense à l’Assemblée ne dément pas : « Il est normal que la France essaie de saisir une opportunité, car nous avons des compétences, un savoir-faire, une qualité d’équipements high-tech. . Ce n’est pas pour rien que nous avons signé ce contrat avec l’Australie en 2019″, a-t-il déclaré à franceinfo. La visite à la base navale de Brest début septembre 2022 du ministre des Armées, Sébastien Lecornou, avec son homologue australien de la Défense, donne également du poids à cette affaire. Mais du côté australien, la marine serait réticente à cette idée, car elle n’aurait tout simplement pas les effectifs nécessaires pour soutenir un nouveau type de sous-marin. L’affaire va continuer : il faudra attendre mars 2023 pour que le ministre australien de la Défense dévoile toute sa stratégie sous-marine. Je partage : Partager sur Twitter Partager sur Facebook Partager par e-mail Partager le lien