Posté à 6h00
Richard Dufour La Presse
« Nous nous attendons à ce que les employés de la majorité de nos équipes passent en moyenne 40 % de leur temps au bureau », indique Brigitte Hébert, première vice-présidente exécutive, Expérience employé, à la Banque Nationale. Ainsi, la plus grande institution bancaire au Québec ne fixe pas un nombre précis de jours par semaine, par mois ou par trimestre. « Nous donnons aux équipes les moyens de considérer leur réalité d’affaires », explique Brigitte Hébert. Si à la fin du trimestre, par exemple, un employé doit passer plus de temps au bureau, ou si un employé doit rencontrer des clients à une certaine période de l’année, il peut concentrer sa présence en conséquence.
Le meilleur des deux mondes?
« Nous commençons maintenant à augmenter le volume pour nous préparer au nouvel exercice financier qui débutera le 1er novembre », explique Brigitte Hébert. Il ajoute que la banque souhaite ainsi élever le niveau des discussions pour les amener davantage à d’autres éléments. Nous voulons donner un sens à ce que nous voulons réaliser ensemble en tant qu’organisation plutôt que de mettre[accent] en un nombre strict de jours. Brigitte Hébert, vice-présidente exécutive, Expérience employé À l’heure actuelle, le retour en face à face est une question qui divise les troupes plutôt qu’elle ne les unit, souligne-t-il. « Nous voulons engager nos employés et établir des relations à long terme avec nos clients, nos employés et les membres de la communauté. Nous voulons une culture d’équipe et un environnement de travail stimulant. » Le message qui en ressort est que la banque a plus de mal à y parvenir dans un environnement et un contexte majoritairement éloignés. Brigitte Hébert soutient que la banque essaie d’obtenir le meilleur des deux mondes. “Nous voulons aussi des conditions flexibles. Nous sommes convaincus que c’est un moyen de dissuasion », dit-il. “C’est un moment important qui nous demande de regarder comment nous organisons le travail. Nous devons créer de nouvelles habitudes de travail. Nous avons de bons ingrédients, mais nous devons faire la recette ensemble. Nous essayons. On s’ajuste. Nous apprenons. Nous continuons d’avancer”, a-t-il ajouté. Toutes les organisations recherchent la formule magique. Mais personne ne l’a trouvée. Nous devons rester ouverts et humbles. Brigitte Hébert, vice-présidente exécutive, Expérience employé Chez NBG, près de 4 000 des 12 500 employés en mode hybride travaillent déjà au bureau au moins deux jours par semaine, indique Brigitte Hébert. “Nous sommes de retour au seuil du début de l’été. » Entre 5 000 et 6 000 travailleurs doivent se rendre au travail chaque jour. On peut notamment penser aux employés des succursales.
Nouveaux bureaux
Le retour à la politique en personne est annoncé alors que les employés du siège social se préparent à travailler dans de nouveaux bureaux. La construction du nouveau siège social au coin de la rue Saint-Jacques et de l’avenue Robert-Bourassa est bien avancée. Les employés pourront commencer à y travailler l’année prochaine. Le déménagement devrait être mis en place progressivement au cours du second semestre 2023. La tour de 40 étages comptera 7 000 emplois et pourra accueillir jusqu’à 12 500 employés en mode hybride. La construction de ce gratte-ciel a été annoncée en 2018 avec un coût estimé à plus d’un demi-milliard de dollars. Cette initiative a été lancée dans le but de moderniser les lieux de travail des employés pour qu’ils soient plus collaboratifs et technologiques afin de fidéliser et de recruter du personnel offrant un avantage comparatif à la banque. En avril, le PDG Laurent Ferreira déclarait à La Presse que dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, les employeurs devaient s’adapter, mais que les sièges sociaux avaient la responsabilité de faire vivre les villes (restaurants, petits cafés, etc.). Il a également déclaré qu’il encourageait les employés à venir au bureau et que la coordination et l’innovation étaient “des choses qui ne sont pas conçues dans Zoom”.
Dans la compétition
Au Mouvement Desjardins, la direction affirme ne pas avoir adopté de règle uniforme pour la rentrée scolaire. « Cela dépend de chaque équipe. Les gestionnaires ont déterminé le nombre de jours au bureau en fonction des besoins des employés. Avec 57 000 employés, il n’y a pas de taille unique, nous dit-on. À la Banque Laurentienne, un modèle de travail hybride a été adopté où le télétravail est privilégié pour les tâches pouvant être effectuées à distance. La direction offre aux employés le choix de ce qui leur convient le mieux pour être aussi productifs que possible sans avoir à être physiquement présents au bureau. « C’est une stratégie qui favorise la rétention et la productivité en plus de nous donner un avantage concurrentiel sur le marché du travail », indique la direction.