Publié : 15 septembre 2022 à 15 h 17 Temps de lecture : 3 minutes
“En application d’une directive du ministère de la Santé et du principe de précaution, l’eau du robinet livrée à 105 communes de la région est placée sous surveillance renforcée, avant toute mesure de limitation de consommation”, rapporte aujourd’hui jeudi l’Agence régionale de santé (ARS). . ) des Hauts-de-France dans un communiqué.
A ce jour, elles concernent 105 communes de la région : 79 dans l’Aisne, 16 dans l’Oise, 6 dans la Somme, 4 dans le Pas-de-Calais, aucune dans le Nord. Les quatre communes du Pas-de-Calais sont Beaumerie Saint-Martin, Écuires, La Madelaine-sous-Montreuil et Montreuil-sur-Mer.
Restrictions de consommation possibles
Cette décision a été prise sur la base de l’analyse effectuée au cours des derniers mois. Dès janvier 2021, l’ARS Hauts-de-France a intégré, comme le prévoit la réglementation européenne, la recherche des métabolites de la chloridazone dans la maîtrise sanitaire de l’eau : desphénylchloridazone et chloridazone-méthyl-desphényl. C’est un pesticide utilisé principalement pour la culture de la betterave entre 1963 et 2019 et qui est aujourd’hui interdit.
Sauf que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et de la santé au travail (Anses) n’a pas établi de “valeur sanitaire maximale”, c’est-à-dire le pourcentage de métabolites au-delà duquel l’eau ne peut plus être consommée. Ainsi, une valeur sanitaire de 3 µg/L d’eau a été décidée dans l’attente du retour de l’Anses. Sur ces 105 communes, 45 ont de l’eau où les valeurs observées sont supérieures à 3 µg/L. Des analyses d’eau ont été effectuées pendant plusieurs semaines toutes les deux semaines jusqu’à fin septembre. « A l’issue de cette période de surveillance, l’ARS recommandera, en fonction des résultats, aux départements des restrictions de consommation d’eau du robinet à des fins alimentaires pour les communes dont la valeur moyenne dépassera 3 µg/L. Ces 45 communes comptent au total 13 500 habitants.
L’eau des 60 autres communes, dont quatre dans le Pas-de-Calais, est comprise entre 2 et 3 µg/L. Là aussi, des prélèvements seront effectués tous les 15 jours jusqu’à l’automne et, si la valeur moyenne dépasse 3 µg/L, “des restrictions de consommation pourront également être décidées”. Ces 60 communes comptent ensemble 45 000 habitants.
Principe de précaution
Selon l’ARS, environ 2 200 communes (environ 450 dans l’Aisne, 410 dans l’Oise, 470 dans la Somme, 600 dans le Pas-de-Calais et 260 dans le Nord), soit près de 3,8 millions d’habitants, distribuent l’eau avec un teneur en métabolites1 comprise entre 0, µg/L et 2 µg/L. “La valeur de 0,1 µg/L, dite ‘limite de qualité’, est une valeur environnementale (pas une valeur sanitaire) établie au niveau européen. Ainsi, une eau contenant des taux de métabolites supérieurs à 0,1 µg/L est classée « non conforme » par rapport à cette valeur environnementale, mais n’est pas forcément impropre à la consommation », précise l’ARS. L’organisme de santé précise enfin que l’inclusion de ces deux molécules dans le contrôle sanitaire de l’eau répond à l’application du principe de précaution : en 2007, l’Autorité européenne de sécurité des aliments avait exclu le risque pour la santé humaine lié à ces deux métabolites. Lire aussi
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