Baris Seckin / Agence Anadolu via Getty Images Un an après l’affaire des sous-marins australiens, la France pourrait enfin construire des sous-marins pour l’Australie (photo d’illustration prise depuis la Sicile en février 2020). INTERNATIONAL – Quel rebondissement… Un an après que l’Australie a unilatéralement rompu le “deal du siècle” avec la France pour construire des sous-marins, optant finalement pour une alliance avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, un rapprochement s’opère désormais entre les deux pays et la France pourraient enfin construire des sous-marins. En effet, les chantiers navals des nouveaux alliés américains et britanniques de l’Australie sont submergés de commandes et ne semblent plus en mesure de livrer à temps les sous-marins nucléaires qui ont fait changer d’avis Canberra. A tel point que les experts militaires estiment, rapportent nos confrères du Monde, que l’alliance ‘Aukus’ a coûté dix ans aux Australiens, le contrat français envisage une passation à partir de 2030, quand les alliés de Canberra ne proposent plus que la livraison jusqu’en 2040.
Une réconciliation progressive
Ainsi, la France se serait repositionnée et aurait proposé en juillet, par la voix d’Emmanuel Macron lors d’une rencontre avec le nouveau Premier ministre australien, Anthony Albanese, que quatre sous-marins soient construits. Une construction qui n’aurait pas lieu en Australie comme stipulé dans le contrat rompu, mais éventuellement en France près de Cherbourg.
#AUKUS 🤝 1 an après, je suis content que @franceinter @Le_Figaro 🇫🇷 et 🇦🇺 renouent le dialogue et la réflexion politique…
— Anne GENETET (@AGEnetet)
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On rappelle que la France et l’Australie avaient signé en décembre 2016 un gigantesque contrat de 56 milliards d’euros pour la fourniture de douze sous-marins conventionnels, dérivés des futurs sous-marins nucléaires français “Barracuda”.
Mais en septembre 2021, l’ancien Premier ministre Scott Morrison a annoncé que son pays allait enfin acquérir des sous-marins nucléaires dans le cadre du nouveau partenariat Aukus avec les États-Unis et le Royaume-Uni, annulant ainsi le contrat français. Paris avait dénoncé “une claque dans le dos” et rappelé son ambassadeur, ouvrant une crise diplomatique.
Depuis, on assiste cependant à un réchauffement très important des relations franco-australiennes, notamment avec le paiement de 555 millions d’euros de pénalités pour rupture de contrat et la visite d’Anthony Albanese à Paris début juillet.
Prochain rendez-vous en mars
Début septembre, le vice-Premier ministre australien Richard Marles avait déjà ouvert la porte à un rapprochement avec la France sur les équipements militaires. “L’industrie française de l’armement a une longue histoire en Australie et a joué un rôle important dans la construction de l’armée australienne là où elle est aujourd’hui”, se souvient celui qui est également ministre de la Défense au ministère de la Défense. voyage à Brest au cours duquel l’alternative proposée par Paris n’a pas été officiellement évoquée. “Nous entrons dans une période d’augmentation de notre budget de défense, de modernisation de notre armée, et nous sommes confiants et optimistes quant au rôle critique que l’industrie française de l’armement en Australie peut jouer pour mener à bien ce travail”, a encore expliqué le ministre, l’OMS. est venu au pouvoir au printemps 2022 après la victoire des travaillistes aux élections générales et la défaite de Scott Morrison, le Premier ministre responsable du coup d’État sous-marin. “La base industrielle française est à la disposition du gouvernement australien”, avait immédiatement approuvé le ministre français de la Défense Sébastien Lecornou, saluant un “réchauffement spectaculaire des relations” avec l’Australie un an après l’affaire Aukus. Prochain rendez-vous en mars désormais, lorsque Richard Marles doit dévoiler la stratégie sous-marine du pays. Voir aussi sur HuffPost : Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.