“Je garderais ma grand-mère pour avoir plus d’aide”, a déclaré Anne-Marie Boulianne lors d’une entrevue avec TVA Nouvelles. Sa petite fille, Béatrice, doit être prise en charge par une tutrice en raison de ses besoins particuliers. “Il souffre d’épilepsie réfractaire, ce qui entraîne une hypotonie. Elle ne peut donc pas s’asseoir toute seule et a du mal à avaler”, a expliqué la mère. Béatrice devrait normalement avoir accès à une place en crèche car elle est désormais en tête de liste d’attente dans la région. Cependant, la direction du CPE d’Amqui refuse d’assumer la responsabilité de la jeune fille. CPE n’a pas répondu à la demande d’entrevue de TVA Nouvelles. Il dira à la famille que “Béatrice est un cas trop lourd pour eux et que ce serait dangereux”, a-t-il fait savoir à Anne-Marie Boulianne. La mère a réussi à trouver un tuteur pour s’occuper de sa fille. Cette éducatrice serait prête à l’accompagner sur n’importe quel site d’école maternelle. De plus, il est admissible à une subvention du ministère de la Famille. Le problème, c’est que ce montant doit impérativement être versé à une garderie. “Nous avons le budget, nous avons le nombre d’heures, mais nous avons besoin d’une garderie qui acceptera mon enfant”, a déclaré la mère essoufflée. Le ministère de la Famille rappelle que « les CPE ne sont pas tenus de donner la priorité aux enfants ayant des besoins particuliers dans leur politique d’admission, mais ils ne peuvent refuser un enfant pour des motifs discriminatoires selon les chartes canadienne et québécoise.