• A lire aussi : L’Heure juste, Spécial Face à Face • À lire aussi : Élections : l’indécis chroniqueur exaspéré Gilles Proulx • Lisez aussi : [SONDAGE] Voici les intentions de vote juste avant le Face à Face Il s’agit du premier débat pour tous les chefs à l’exception de François Legault, qui s’attendait à être attaqué par les autres candidats au poste de premier ministre. Si le premier ministre sortant François Legault a soutenu qu’il fallait « trouver un équilibre » entre la santé des gens et celle des entreprises, les réponses n’ont pas tardé à venir de ses adversaires. “En général, vous proposez de gérer la crise climatique un peu comme M. Duhaime aurait géré la pandémie : en disant ok, ce n’est pas si mal”, a lancé solidairement Gabriel Nadeau-Dubois pour M Legault. Sur son projet de ramener GNL Québec au Saguenay pour aider à la crise énergétique en Europe, plus précisément en Allemagne, M. Duhaime s’est rapidement fait attaquer par Dominique Anglade. “C’est clair pour vous, l’environnement n’est pas important”, a rétorqué le chef libéral. “Vous voulez nous ramener en 1950, nous voulons ramener le Québec en 2050.” Dans le troisième maillon – défendu par la Coalition québécoise et le Parti conservateur du Québec – M. Legault et M. Duhaime ont grommelé sur leurs projets respectifs de tunnel ou de pont. “Contrairement à Éric Duhaime, nous ne voulons pas défigurer l’Île d’Orléans”, a déclaré le patron de la CAQ. La violence armée sur le tapis Véritable préoccupation à Montréal avec la multiplication des fusillades, la violence armée est abordée depuis le début du conflit. Sur le contrôle des armes à feu, Gabriel Nadeau-Dubois a accusé les conservateurs d’avoir « des gens [son] groupe qui veut mettre des armes partout”. “Et c’est dangereux”, a-t-il ajouté après avoir été attaqué pour avoir financé la police. « Monsieur. Legault a rendu la balle à Justin Trudeau sans succès alors que le nœud du problème est le contrôle de nos frontières. On peut saisir des armes, s’il y en a plus qu’on ne peut saisir, cela ne change rien », a déclaré Paul St-Pierre. Plamondon. Priorité à la santé Après deux ans de pandémie et de multiples pannes dans les services d’urgence, la question de la santé a été partagée entre les dirigeants, notamment sur la question du secteur privé. Face au conservateur qui a confirmé que les cliniques privées feraient une offre supplémentaire, François Legault a répondu qu’”il y en a deux ici pour être d’accord avec le privé, sauf pour nous autres, c’est gratuit, le privé”. “Vous, ce ne sera que pour les riches”, a déclaré le Premier ministre sortant. Avec des points de vue très différents sur la gestion de la COVID-19, des tensions sont montées entre les deux dirigeants sur la question du confinement et des masques, M. Duhaime accusant M. Legault d’être le “pire restrictionniste du continent”. “Je ne suis pas entré en politique pour fermer des entreprises et ensuite mettre des masques, je l’ai fait pour sauver des vies”, a expliqué la caquista. CPE et écoles : une situation qui s’est aggravée “La situation [des CPE] c’est pire que quand [François Legault] a pris le relais », a déclaré le leader solidaire, alors que de plus en plus de familles sont sur la liste d’attente. Selon son homologue conservateur, 52 000 enfants attendent une garderie. « Trouver une place dans une garderie est un enfer pour les parents et pour les enfants », a reconnu M. Paul St-Pierre Plamondon. Quant aux écoles délabrées, les élèves ne peuvent être motivés à étudier « si les lieux sont complètement déprimants », selon le chef du Parti québécois, alors que les conservateurs rapportaient que l’année scolaire écoulée avait été « chaotique ». Émigration et déclin des Français “Vous avez perdu le contrôle de l’immigration et cela a un impact direct sur les Français”, a déclaré Paul St-Pierre Plamondon dès le premier instant face au premier ministre sortant. Le chef libéral s’est empressé de l’attaquer sur la question, résumant que M. Legault parle d’immigration « en négatif et cela envoie un très mauvais message ». Face à cette réponse, la cacista a fait valoir que Mme Anglade n’a “aucune solution à proposer pour le déclin du français” concernant son choix de s’opposer à la loi 96. Gabriel Nadeau-Dubois a quant à lui accusé les libéraux d’avoir changé d’avis à plusieurs reprises sur cette réforme. “Le jour où vous avez adopté cette loi, vous avez cessé de faire preuve de solidarité”, a-t-elle répondu. “Jamais dans l’histoire du Québec on n’a vu un déclin du français aussi rapide que dans les quatre dernières années de la CAQ”, a déclaré le chef péquiste. Selon Éric Duhaime, lutter contre les Québécois anglophones est « la dernière chose dont nous avons besoin ». Rappelons que les chefs qui pourraient participer sont ceux dont le parti compte au moins un élu ou au moins 10% des intentions de vote au cours des deux derniers mois. Éric Duhaime : « Ce soir, vous avez assisté à un débat qui pourrait déboucher sur une élection historique. Il est possible qu’un ancien fractionnement disparaisse et qu’un nouveau fractionnement apparaisse. François Legault : « J’aime continuer, j’ai l’impression d’être votre premier ministre. Je sens que je veux continuer humblement, au mieux de mes capacités.”
Troisième thème : Migration, langue et identité
Le chef du PCQ aimerait que les cinq partis provinciaux s’unissent pour réclamer plus de pouvoirs en matière d’immigration. « Je voudrais qu’on divise le Canada et qu’on unisse le Québec pour réclamer des pouvoirs en matière d’immigration », lance Éric Duhaime. Paul St-Pierre Plamondon accuse la CAQ d’être « dépendante ». François Legault jure de ne jamais tenir de référendum. « Notre projet est au Canada. Ce que nous voulons à la CAQ, c’est obtenir plus de pouvoir d’Ottawa », a-t-il déclaré. Sur la question du racisme systémique, François Legault accuse le chef du PQ, QS et PLQ de mener une guerre des mots. Gabriel Nadeau-Dubois accuse le Parti libéral d’avoir changé d’avis à plusieurs reprises sur le projet de loi 96. “Vous serez l’auteur de l’anglicisation la plus rapide au Québec”, a déclaré le chef péquiste à François Legault. “Vous avez changé d’avis deux fois en deux ans” sur la loi 101, lance François Legault à Paul St-Pierre Plamondon. Dominique Anglade accuse Gabriel Nadeau-Dubois de trahir ses principes. “Le jour où vous avez adopté cette loi [96]c’est le jour où vous avez cessé d’être ensemble. “Monsieur. Bourassa a perdu des positions pour défendre les Français, vous, vous avez abandonné”, lance François Legault au chef du PLQ. « Chaque fois que M. Legault parle d’immigration, il y a toujours quelque chose de négatif qui s’y rattache, dit Mme Anglade. “Vous avez voté contre la loi 96. Le déclin du français ne vous importe pas, vous n’avez aucune solution à proposer”, a déclaré le patron de la CAQ à Dominique Anglade. “Vous avez perdu le contrôle de l’immigration et cela a un impact direct sur les Français”, a déclaré le chef du PQ à François Legault.
Deuxième thème : Santé, famille et éducation
Le chef du PK insiste sur le fait que plusieurs écoles sont vétustes. “Comment voulez-vous que les étudiants soient motivés si les parties sont carrément déprimantes.” Éric Duhaime soutient que cette dernière a été « chaotique » pour plusieurs étudiants et trouve paradoxal que le chef de la CAQ soit satisfait de ses réalisations en éducation. Le chef de la CAQ dresse un portrait positif des réalisations de son parti en éducation. « Si l’éducation était une priorité, vous ne garderiez pas M. Roberge », a dit Dominique Anglade à François Legault. “La situation [des CPE] c’est pire que lorsqu’il a pris ses fonctions », explique le porte-parole de QS. Éric Duhaime souligne que 52 000 enfants ont « germé » sur une liste d’attente en CPE, malgré le fait que le PQ, le PLQ et la CAQ avaient promis d’éliminer l’attente pour une place en CPE. « Trouver une place en garderie, c’est l’enfer pour les parents et les enfants », déplore Paul St-Pierre Plamondon. Les dirigeants du PQ, du QS, du PLQ et du PCQ critiquent l’initiative des aînés de la CAQ. Le porte-parole de QS précise que les longs délais actuels pour les services en santé mentale sont une conséquence de la réforme de Gaétan Barrette. Sur la question de la gestion de la pandémie, Éric Duhaime demande à François Legault pourquoi c’était la « pire restriction du continent ». Le chef du PLQ veut notamment miser sur la reconnaissance des diplômes pour augmenter le nombre de médecins. Le chef péquiste veut refondre le mode de rémunération des médecins et veut un système semblable à celui de l’Ontario. Il accuse François Legault de ne pas honorer son engagement de réformer le mode de rémunération des médecins pris en 2018. “Monsieur Duhaime, nous deux sommes d’accord avec…