La victime, un jeune de 17 ans, venait de quitter le lycée de Beauvais pour se rendre à la gare à destination de Meru vendredi dernier vers 17h30 lorsqu’il a été “enlevé par plusieurs personnes aux visages cachés et mis à la violence”. une cagoule sur la tête, dans le coffre d’une voiture”, a rappelé le procureur de Senlis, Loïc Abrial, dans un communiqué. Une vidéo, repérée par le père de la victime, avait circulé sur les réseaux sociaux et montrait l’adolescent “retenu dans une cave, le visage enflé”. Il a été relâché « peu de temps après après l’intervention de tiers », le jeune homme a expliqué aux policiers avoir été « tabassé », explique le procureur.
“Douze jours d’incapacité totale de travail”
Victime de plusieurs blessures, notamment d’une fracture du plancher orbitaire, il s’est vu infliger une « incapacité totale de travail de douze jours » (ITT). Les perquisitions ont conduit à l’arrestation de trois mineurs âgés de 16 à 17 ans, qui ont été placés en garde à vue mardi par la police. Un quatrième suspect, âgé d’une vingtaine d’années, s’est rendu à la police le lendemain. Lors de leurs auditions, ils ont tous “contesté leur implication”, dit Abrial. Une information judiciaire a été ouverte jeudi pour “enlèvement et séquestration commis en bande organisée” et “violences volontaires” aggravées, “en réunion et avec usage ou menace d’une arme, en l’occurrence un couteau”. Le parquet de Beauvais s’est alors désisté de l’enquête au profit du centre criminel de Senli. “Actuellement entendus par un enquêteur dans l’attente de leur mise en examen”, les quatre suspects vont “comparaître dans la soirée devant le juge des libertés et de la détention”, le parquet “ayant requis leur placement en garde à vue”, écrit Abrial. . Plusieurs d’entre eux étaient déjà connus des tribunaux. Les investigations menées par la police judiciaire de Creil et la préfecture de police de Beauvais doivent permettre “d’éclaircir les raisons qui ont conduit à ces actes d’une extrême violence”, conclut le procureur. Les suspects risquent jusqu’à trente ans de prison. Selon une source policière, la victime qui avait auparavant étudié à Méru, une ville située entre Paris et Beauvais, a été enlevée dans le quartier Saint-Jean à Beauvais, auquel une forte rivalité oppose Méru.