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Le journaliste et animateur veut faire un “travail utile” en permettant aux Québécois d’apprendre ou de réapprendre à débattre.
“Fiévreux” alors que la première rencontre de 90 minutes comportait des approches en direct, le communicant de 58 ans entend mener des discussions franches, directes et ouvertes, bref, dans un environnement plus propice aux échanges civilisés que Twitter.
“C’est plus facile de rester concentré, de se détester de loin et d’assumer le pire que de risquer de dire : ‘Voilà ce que je pense, avez-vous une meilleure idée ?’ il a dit. la décoration installée dans le Studio A de l’édifice TVA à Montréal.
Photo Agence QMI, Joël Lemay
Il pense que l’émission, tout en proposant des débats houleux, “montrera que vous n’êtes pas en train de mourir et que vous pouvez vous amuser” en partageant des idées.
Selon lui, “l’espace du débat s’est rétréci” au Québec pendant la pandémie. “En plus d’inciter à la violence et à la haine ou de propager des mensonges éhontés, nous sommes tous d’accord : opinions, visions différentes et regards critiques, il est possible de les écouter sans être menaçant, sans dire à l’autre de “se taire !”.
Employés, invités et public
Chaque semaine, Stéphan Bureau sera entouré de quatre employés qui tourneront au sein d’une équipe de huit, soit Yasmine Abdelfadel, Biz, Gregory Charles, Louise Deschâtelets, Sophie Durocher, Raed Hammoud, Guy Nantel et Richard Martineau.
Pour le premier rendez-vous, Yasmine Abdelfadel, Louise Deschâtelets, Raed Hammoud et Guy Nantel croiseront le fer sur divers sujets établis en milieu de semaine pour leur permettre de faire leurs devoirs. Comme nous serons en direct, il se peut que nous changions de sujet à la dernière minute et même pendant l’émission pour rester scotché à l’actualité.
L’animateur fera également trois interviews, dont une avec l’invité de la semaine. Pour briser la glace, Fabien Cloutier sera offert dans le jeu. Même les gens du public et les internautes pourront partager leurs points de vue et leurs commentaires.
Photo Agence QMI, Joël Lemay
longues conversations
Lorsqu’il a quitté ICI Première à la fin de l’été 2021, Stéphan Bureau ne s’attendait pas à se retrouver à animer un débat et une actualité un an plus tard.
« Nous avons eu des discussions avec TVA et cela n’a pas fonctionné parce que cela n’a pas fonctionné avec mon horaire. Et le téléphone a de nouveau sonné en octobre 2021, un appel auquel je ne m’attendais pas. C’est là que nous avons commencé à parler. Nous avons fait deux pilotes qui étaient plutôt bons au printemps, mais ils ne l’étaient pas pour de nombreuses raisons, à commencer par le fait que nous avions un cadre défini pendant une pandémie, avec de la distance. Il fallait des jumelles pour voir les invités, c’était très décevant. Nous voulions aussi le public. Nous sommes retournés à la planche à dessin et avons donné naissance à ce projet », a-t-il déclaré.
Produit par Sphère Média en association avec Quebecor Contenu, Le monde à l’envers sera présenté tous les vendredis à 20 h. sur TVA, ainsi que sur LCN tous les samedis à la même heure.
Différentes approches
Photo Agence QMI, Joël Lemay
L’actrice et chroniqueuse du Journal Louise Deschâtelets dit qu’elle « sort un peu de sa zone de confort » en participant au Monde à l’envers. « Compte tenu de mon âge et des expériences que j’ai, je pense pouvoir apporter un élément de réflexion plus distant sur ce qui se passe dans la société. Aujourd’hui, on réagit spontanément grâce aux réseaux sociaux. j’ai peut etre un avis different aussi [on peut] Parlez-vous calmement sans être ennemis. Le chanteur et scénariste de Loco Locass Biz s’était présenté pour collaborer à l’émission et la production l’avait également dans son viseur. Alors il parle de “mariage parfait, de consentement libre et éclairé”. « Le format, la proposition, avec Stéphan Bureau, était très important pour moi. J’ai le droit d’être qui je suis, d’avoir ma couleur, d’être le gars du Québec qui défend la langue française, l’indépendance, les régions, les premières nations, le tout avec mon ton, mon humour et ma perspective historique. C’est un forum extrêmement rare.” De son côté, la chroniqueuse du Journal Sophie Durocher “veut qu’on parle dans le blanc des yeux sans crier de noms” dans l’émission. « L’intention n’est pas de détruire la personne qui ne pense pas comme vous, mais ce n’est pas Passe-Partout non plus. Je dirai à l’autre qu’il est sur le terrain, mais avec le sourire. Quand j’écris une chronique qui fait parler les gens, je vois une différence entre la réaction des gens sur les réseaux sociaux, la minorité bruyante, et les gens qui m’écrivent et me respectent.