La mission a été mise en place en novembre dernier après que plus de 120 000 personnes ont signé une pétition dans l’enceinte du rassemblement supérieur lancée par le collectif “Un jour un chasseur”, qui a été créé après la mort d’un jeune homme, Morgan, 25 ans. Keane, “abattu par un chasseur alors qu’il coupait du bois dans son jardin” dans le Lot. Il a notamment réclamé “des dimanches et mercredis sans chasse” ou encore “des distances de protection autour des zones résidentielles égales à la portée maximale des armes”. A l’occasion des journées sans chasse, prônées pendant la campagne présidentielle par les candidats Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, la mission a rejeté “une règle nationale unique” tout en se disant “convaincue que les demandes locales doivent être écoutées”. A ce titre, il propose “d’autoriser les préfets à limiter les jours et heures de chasse pour assurer la sécurité des personnes” et d’instaurer “une déclaration préalable obligatoire de chasse au gros gibier”, la plus accidentogène. Selon les données de l’Office français de la biodiversité, le nombre d’accidents de chasse est en baisse depuis vingt ans. Pour la saison 2021/22, “l’OFB a recensé au total 90 accidents de chasse (blessures corporelles liées à l’usage d’un fusil de chasse), dont huit décès. chasseurs”. Les opposants à la chasse soulignent que le nombre de chasseurs diminue, cette diminution est normale. Selon les données rapportées par la mission sénatoriale, en vingt ans le nombre d’accidents a diminué de 46 %, celui des décès de 74 %, tandis que le nombre de chasseurs a moins diminué, de 29 %. En revanche, il propose la création d’un « délit d’entrave au déroulement d’activités sportives ou récréatives licites », un recours des chasseurs contre les militants qui, notamment, tentent d’empêcher la chasse à courre. Il rejette également l’idée de distances tampons, soulignant qu’”elles conduiraient, compte tenu de la portée des armes, à l’interdiction de la chasse dans une grande partie de la France”. D’autre part, il propose « l’interdiction de l’alcool et de l’usage de stupéfiants pendant la chasse » et « l’alignement du maintien du taux d’alcoolémie dans le sang, de l’interdiction des stupéfiants ainsi que des sanctions correspondantes avec les règles applicables à la objet du Code de la Circulation Routière ». . Parmi les 30 propositions figurent également des mesures pour renforcer la formation, sans augmenter l’âge d’obtention du permis mais avec “généralisation du tutorat”, ou encore l’obligation de délivrer un certificat de secourisme et une visite médicale annuelle. Le président de la Fédération nationale des chasseurs Willy Schraen a dénoncé “des propositions complètement exagérées et pour certaines stigmatisantes”. Concernant l’alcool, il a souligné qu’il était impliqué dans « 7 % des accidents de chasse [9% selon la mission sénatoriale]beaucoup moins que sur la route.” “De quel droit est-ce que je réserve aux chasseurs, un mec bourré à vélo, c’est dangereux aussi”, songea-t-il.