Posté à 5h00
                Émilie Bilodeau La Presse             

Alex François, 49 ans, est accusé d’avoir donné un coup de tête à son collègue Danny Dufour lors d’un meeting le matin du 21 juin à l’établissement surnommé « le bunker » du boulevard Papineau. Les deux hommes font partie du comité de négociation du Syndicat des cols bleus regroupés de la Ville de Montréal (local 301 de la SCFP-FTQ). PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE Le “refuge” du Syndicat des cols bleus regroupés de la Ville de Montréal, avenue Papineau Selon Danny Dufour, le but de la rencontre était de clarifier pourquoi Alex François ne lui a pas transmis les documents et les dates de rencontre pour le renouvellement de la convention collective de Baie-d’Urfé. À un moment donné, Danny Dufour aurait traité son collègue Alex François de « menteur », a avoué la victime présumée lors d’un entretien téléphonique avec La Presse. Une autre personne se trouvait dans la pièce mais a refusé d’être interrogée. A ce moment, j’ai seulement entendu : « Toi, mon jugement » et j’étais confus. Il m’a attrapé par le cou et m’a donné trois crochets sur le dessus de la tête. Danny Defour Le Service de police de Montréal confirme avoir arrêté Alex François. “Le suspect s’est échappé et a frappé la victime à la tête, derrière l’oreille, parfois parce qu’il n’était pas content, car il y avait un conflit interne entre ces deux individus. La rencontre a dégénéré et la victime a pris quelques coups. Ce dernier a été affecté à la CNESST pendant quatre semaines », explique un policier au courant du dossier, qui a demandé à rester anonyme car il n’est pas autorisé à répondre aux questions des médias. “Malade [la victime] était assis Il a explosé. Rien dans le rapport n’indique qu’il ait été impliqué dans l’affrontement et qu’il ait donné des coups », ajoute-t-il. Après l’attaque, Danny Dufour dit que des membres de son bureau syndical ont fait pression sur lui pour qu’il ne dépose pas de rapport de police. Selon ce qu’a appris La Presse, les responsables syndicaux souhaiteraient en effet que l’affaire se règle en interne et reste “top secrète”.

“Tolérance zéro”

Stephen Brown, avocat-conseil du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, dément cette version. “Pour nous, c’est la tolérance zéro pour tout ce qui est violent”, a déclaré le porte-parole, qui a lui-même contacté La Presse lorsqu’il a appris qu’un journaliste enquêtait sur la rixe du 21 juin. « Nous n’avons pas appelé les membres pour les inciter à porter plainte ou à ne pas porter plainte. C’est leur droit absolu », a déclaré Brown. L’avocat du syndicat soutient que les deux hommes ont été suspendus de leurs fonctions syndicales jusqu’à ce qu’une enquête extérieure fasse la lumière sur les événements de juin. Les deux ont cependant conservé leur emploi : Alex François est plombier dans la municipalité de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension tandis que Danny Dufour est maçon-maçon à Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Aspen. . Il existe deux versions. L’un dit qu’il a été agressé. L’autre dit aussi qu’il a été agressé. Mais s’il s’avère que c’est la faute ou la faute d’une seule personne, les deux ne seront pas punis. Stephen Brown, conseiller principal au Syndicat canadien de la fonction publique M. Brown n’a pas nommé la société responsable de l’enquête externe. Du côté du SPVM, notre source indique qu’aucune autre accusation de voies de fait ne sera déposée dans cette affaire. L’accusé s’est engagé à ne pas troubler la paix publique et à ne pas avoir de contact avec le plaignant.

Les conclusions seront dévoilées prochainement

Joint par La Presse, Alex François a indiqué que les conclusions de l’enquête externe allaient être dévoilées. “Rappelez-moi dans deux ou trois semaines, je me ferai un plaisir de vous raconter l’histoire,” répondit-il poliment. Après l’agression présumée, Danny Dufour a subi une légère blessure à la tête et un coup de fouet cervical, selon son rapport médical transmis à la CNESST. ” Et [Alex François] il m’avait dit : “Sors, ​​je vais t’embrasser”, j’aurais été prévenu. Là, il l’a fait dans mon angle mort”, se plaint M. Dufour. Le maître maçon est persuadé qu’il a été incité à ne pas porter plainte pour éviter que son histoire ne fasse des vagues alors que le syndicat tente de redorer son blason. Rappelons qu’en mai 2017, le SCFP a placé sous tutelle le Syndicat des cols bleus regroupés de la Ville de Montréal en raison de problèmes importants de fonctionnement interne et de climat de travail. Le mandat conservateur a été aboli en décembre 2020.

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			6 000 Nombre de membres du Syndicat des cols bleus de la Ville de Montréal 			 			source : Association canadienne de la fonction publique 		     


		source : Association canadienne de la fonction publique