Fascinées par leur tour du monde en bikini et leur obsession de leur image. Je l’avoue : j’ai lu d’une traite No Filter de Mélina Roberge, écrit avec ma collègue Claudia Berthiaume. Et après avoir lu ce livre, j’ai confirmé que c’est son addiction aux réseaux sociaux qui a causé la perte de Mélina Roberge.
Écoutez l’entrevue de Mélina Roberge dans l’émission Sophie Durocher diffusée en direct tous les jours à 14h30 sur QUB radio :
UN TRISTE EXEMPLE Mélina Roberge a un gros défaut : elle est très naïve. Mais il a une grande qualité : il est très honnête. Dans ce livre, il ne cache pas qu’il a fait une bêtise, il ne cherche pas votre pitié, et il ne veut surtout pas glorifier ou banaliser l’introduction de la cocaïne. Mais surtout, elle est très honnête lorsqu’elle avoue que c’est en grande partie pour augmenter ses abonnés Instagram et obtenir des “j’aime” qu’elle a accepté une croisière tous frais payés de deux mois (pendant lesquels elle savait qu’il aidait à faire circuler la coke. ). Il a été arrêté, inculpé puis condamné en Australie. Et je tiens absolument à vous citer un long extrait de ce qu’a dit la juge australienne au moment de sa condamnation, car c’est, je pense, crucial. “L’une de ses motivations était de s’amuser en voyageant et de publier des photos d’elle dans des endroits exotiques sur Instagram pour attirer l’attention et les likes. Il est un très triste exemple de sa tranche d’âge dans notre société, qui semble tirer son estime des likes gagnés sur Instagram, ce qui en fait des marchandises commercialisables. […] Il est triste qu’une jeune femme de 22 ans soit prête à s’injecter de la cocaïne pour publier des photos glamour d’elle-même sur les réseaux sociaux et obtenir des likes. Elle voulait que les autres l’envient. Je doute que ce soit maintenant. Cela démontre l’influence négative des médias sociaux sur les jeunes femmes comme les agresseurs.” Pouvons-nous s’il vous plaît imprimer ces paragraphes durs d’un juge australien et les faire circuler dans les écoles, les cégeps et les universités du Québec? Comme un avertissement contre les dangers de la selfiemanie. Hier, j’avais Mélina dans mon émission de radio QUB. Après notre entrevue, il m’a confié qu’il aimerait rencontrer de nouvelles personnes en donnant des conférences dans des établissements d’enseignement. C’est une excellente idée. Pour avoir des “j’aime”, Mélina Roberge a dit oui aux trafiquants de drogue. Ses cinq années passées dans les prisons australiennes peuvent-elles au moins servir de mise en garde aux jeunes contre ce miroir aux alouettes ? Il n’y a pas de “like” qui vaut la peine de vendre de la coke… ou de vendre son âme.
Écoutez le match Durocher – Dutrizac retransmis en direct tous les jours à 12h40. via QUB Radio :
UN CONFIDENTIEL Je me permets une seule question : si Melina Roberge avait de grandes mains, un gros crâne tatoué, une grosse moustache et un blouson de cuir, autrement dit si elle avait l’image la plus conventionnelle d’un citoyen qui a commis un acte criminel et qui a purgé cinq ans de prison prison, est-ce que la population québécoise lui donnerait une seconde chance?