• Lire aussi : Vladimir Poutine est-il sur le point de tomber ? • Lire aussi : La Maison Blanche approuve une aide militaire supplémentaire de 600 millions de dollars à l’Ukraine • Lire aussi : Guerre en Ukraine : nouvelles sanctions américaines contre les Russes Selon les autorités locales, un total de 443 tombes ont été découvertes sur ce site, dont une tombe contenant les corps de 17 soldats ukrainiens. Deux hommes en uniformes blancs y ont creusé le sol sablonneux vendredi, près d’une croix avec l’inscription : « Armée ukrainienne, 17 personnes. Izioum, de la morgue”, selon des journalistes de l’AFP sur place. Selon Oleg Kotenko, un responsable gouvernemental chargé de la recherche des personnes disparues, ces tombes ont été creusées lors des affrontements lors de la prise de la ville par les forces russes en mars et lors de l’occupation russe, qui s’est terminée la semaine dernière. Certaines tombes peuvent contenir plusieurs corps. “Les tombes sans nom sont celles de personnes (trouvées) sur la route”, a déclaré M. Kotenko, qui a ajouté qu’”il y a beaucoup de gens qui sont morts de faim”. « Cette partie de la ville était isolée, sans ravitaillement. Le monde était bloqué, rien ne fonctionnait. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a aussitôt indiqué vouloir envoyer “prochainement” une équipe à Izioum pour “déterminer les circonstances de la mort de ces personnes”. Le chef de la police ukrainienne Igor Klymenko lui a fait part de la découverte de dix “chambres de torture” sur des sites repris aux Russes dans la région de Kharkiv, dont six à Izium et deux dans la ville de Balaklya. Selon lui, les corps de près de 50 civils ont été retrouvés au cours de cette semaine dans les territoires de la région de Kharkiv abandonnés par les troupes russes. 450 tombes… Une seule des fosses communes découvertes près d’Izyum. Pendant des mois, la terreur, la violence, la torture et les meurtres de masse ont régné dans les territoires occupés. Quelqu’un d’autre veut “geler la guerre” au lieu d’envoyer des chars ? Nous n’avons pas le droit de laisser les gens seuls avec le Mal. pic.twitter.com/YxGyOZfm1Y – Mykhailo Podolyak (@Podolyak_M) 16 septembre 2022 Un procureur pro-russe a été tué Les forces russes ont été accusées de nombreuses exactions dans les zones sous leur contrôle, dont Bucha, une banlieue de Kiev, où les corps de civils exécutés de sang-froid ont été découverts après leur retrait fin mars. Moscou nie avoir commis ces atrocités. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu mercredi à Izium pour sa première visite dans cette région frontalière russe du nord-est du pays depuis le retrait des forces russes, chassées par une contre-offensive lancée début septembre sur plusieurs fronts. L’AFP s’était déjà rendue à Izium, une ville d’environ 50 000 habitants avant la guerre, peu après le départ des forces russes samedi soir pour dimanche. Les dégâts y sont importants avec des maisons et des bâtiments administratifs détruits par les combats et des corps de véhicules blindés jonchant les rues. Sur le front, les combats et les bombardements se sont poursuivis vendredi dans toutes les directions. Dans l’est, les autorités séparatistes de Lougansk ont annoncé la mort d’un procureur local pro-russe, tué par une explosion dans l’établissement où il travaillait, dont elles n’ont pas précisé la nature. Les autorités pro-russes ont également signalé d’autres attaques contre des responsables de l’occupation dans le sud de l’Ukraine. A Kryvyi Rig, dans le centre du pays, les journalistes de l’AFP ont entendu une explosion, les autorités ont annoncé une nouvelle frappe contre les infrastructures hydrauliques alors que les bombardements russes y ont provoqué des inondations ces derniers jours. “Bataille de position” Dans la région de Kharkiv, 12 personnes ont été blessées par des bombardements “massifs” russes dans des zones récemment reprises aux Russes, et quatre autres personnes dans la ville de Kharkiv même, selon les autorités régionales. La présidence ukrainienne a fait état de « batailles de positions » dans la région de Lougansk, tandis que dans la région de Donetsk, les bombardements russes, notamment à Bakhmut, ont fait cinq morts et six blessés. Sur le front sud, où les forces ukrainiennes font face à plus de résistance qu’à Kharkiv, “la situation reste difficile”, mais les forces ukrainiennes continuent de bombarder les ponts utilisés par les forces de Moscou, selon la même source. Après l’invasion qui a débuté le 24 février, l’Occident a imposé une série de sanctions contre la Russie en fournissant des armes à Kyiv, un soutien crucial, pour lequel Washington a approuvé jeudi un nouveau volet pouvant atteindre 600 millions de dollars. En visite à Kyiv, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a promis jeudi que l’UE se tiendrait aux côtés de l’Ukraine “aussi longtemps que nécessaire”, puis a plaidé à la télévision pour que le président russe Vladimir Poutine comparaisse devant la justice internationale. Ce dernier a rencontré jeudi le président chinois Xi Jinping en Ouzbékistan en marge d’un sommet régional, où il a salué vendredi les “nouveaux centres de pouvoir” émergeant dans le monde face à l’Occident.