Les évaluations doivent être faites entre les stades R5 (grains généralement déchiquetés) et R6 (maturité : accumulation maximale de matière sèche, formation d’une tache noire à la base des grains). Le Pest Alert Network (RAP) recommande deux méthodes en cas de problème. La priorité doit être accordée aux champs dont les sols sableux sont connus pour leur compactage qui limite la croissance des racines ou les problèmes de feuillage en début de saison.

Essai de poussée

• Sélectionnez au hasard 20 plantes à partir de cinq endroits bien répartis dans le champ, pour un total de 100 plantes, axe vertical pour voir si la poussée provoque une dépression ou non • Déterminez le pourcentage de tiges rabougries.

Essai de pincement

• Sélectionnez au hasard 20 plantes à partir de cinq emplacements bien répartis sur le terrain, pour un total de 100 plantes. • Retirez les feuilles inférieures et poussez la tige sur les racines d’ancrage. S’il peut facilement être écrasé, la pourriture de la tige se développera probablement. Les symptômes peuvent également être observés en coupant la tige en deux dans le sens de la longueur. • Déterminer le pourcentage de tiges pourries. Les dommages causés par la pourriture des tiges sont principalement causés par trois genres de champignons : Cladosporium, Colletotrichum ou Gibberella/Fusarium. Les deux premiers affectent le transport des éléments minéraux dans la plante, ce qui peut affecter le remplissage des grains et rendre les tiges plus sujettes à la verse. Le genre Fusarium est l’un des principaux producteurs de mycotoxines. Les plantes infectées flétrissent et les feuilles passent du vert pâle au gris-vert terne, comme si elles avaient souffert du gel ou de la sécheresse. L’intérieur des bars changera également d’apparence. Ils auront l’air effilochés et peuvent varier en couleur du blanc, rose, saumon, jaune à orange. En termes de maladies foliaires, le RAP indique que les principales maladies foliaires du maïs sont actuellement la rouille commune, le flétrissement, la camphielose et l’anthracnose. Ce dernier peut affecter à la fois les feuilles et la tige. RAP suggère également d’identifier les maladies qui affectent les oreilles, car certains champignons peuvent provoquer la croissance de moisissures dans les oreilles. L’évaluation doit se faire aux stades R5 et R6, soit vers la mi-septembre, soit quelques semaines avant la récolte. Vous devez sélectionner au moins 30 oreilles à partir de différents endroits aléatoires sur le terrain. Les feuilles recouvrant l’épi doivent ensuite être retirées pour observer la présence de moisissures à la surface du grain. Si des moisissures sont observées, il est recommandé de vérifier le grain pour la présence et les niveaux de mycotoxines. Selon les cas, une récolte précoce pourrait être appropriée. En Ontario, il est recommandé de récolter le plus tôt possible un champ dont 10 % des épis sont atteints de moisissure. Si les dommages causés par les oiseaux sont évidents (souvent aux bords du champ), il est recommandé de récolter séparément les rangées endommagées et, idéalement, de stocker et de manipuler le grain de ces rangées séparément. De même, si un champ de maïs a 10 à 15 % de pourriture de la tige ou de plantes fermées, il est préférable de commencer la récolte tôt et rapidement pour ralentir la progression de la maladie et la production potentielle de mycotoxines. Tous les coûts de séchage supplémentaires seront compensés par une plus grande facilité de récolte et moins de pertes sur le terrain. Le séchage des grains doit se faire immédiatement après la récolte afin que l’humidité des grains ne dépasse pas 14%, car au-delà de ce taux moisissures et mycotoxines continuent à se développer. Quant à l’ensilage de maïs, une fois placé dans le silo, les champignons ne doivent pas se développer et produire des toxines, mais pour cela les conditions doivent être complètement anaérobies (absence d’oxygène).