Publié à 14h45 Mis à jour à 16h04.
Tommy Chouinard La Presse
Dans une allocution au Sommet électoral de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) vendredi, le chef de la CAQ a indiqué qu’il est prêt à accorder plus de fonds aux villes pour s’adapter aux changements climatiques. En début de semaine, il s’est empressé de fermer la porte à la demande des grandes villes, invoquant la “capacité de payer des Québécois” alors qu’il tente déjà de réduire le fardeau fiscal en cette période d’inflation. “Nous avons déjà un plan pour une économie verte de 7 milliards où les propositions des municipalités [et] Les grandes villes seront bien accueillies en autant qu’elles offrent une bonne performance en matière de réduction des gaz à effet de serre au coût proposé », a déclaré le chef de la CAQ à l’issue d’une rencontre avec la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Les autres demandes seront analysées “au cas par cas”, a-t-il ajouté. Cependant, devant l’UMQ, François Legault a confirmé que “s’il n’y a pas assez d’argent, on en rajoutera”. Selon ses explications, cela se ferait à travers le projet Oasis visant à lutter contre les îlots de chaleur, dont le budget actuel est de 325 millions. Des fonds supplémentaires seront attribués “au mérite”. “Nous allons donc soutenir les projets qui seront présentés”, a-t-il déclaré. Elle est également prête à ouvrir ses poches pour répondre aux besoins des villes en infrastructures d’eau potable. “Je sais très bien qu’il y a un énorme problème d’eau potable. Il faut l’évaluer, il faut s’assurer que là aussi c’est juste, parce que certaines municipalités ont beaucoup investi et d’autres moins. C’est donc un gros projet que je veux ouvrir”, a-t-il déclaré. « Donc, vous êtes moins catégorique aujourd’hui qu’en début de semaine pour fermer la porte au Green Deal ? a demandé Emmanuelle Latraverse, animatrice du Sommet électoral de l’UMQ. “Je suis moins catégorique que ce qui a été écrit par les journalistes”, a-t-il déclaré. Le chef des malfaiteurs a refusé de s’expliquer sur ce revirement. Son équipe a refusé une demande de clarification des journalistes couvrant sa campagne. Pour la ministre sortante responsable de la région de Montréal, Chantal Rouleau, M. Legault n’a pas dit oui “à la demande ferme de l’UMQ” de 2 milliards “mais il y a bien une audition à ce qui est demandé”. “Il n’a pas fermé la porte”, a-t-elle insisté. Tous les dirigeants qui ont défilé devant les membres de l’UMQ vendredi ont aussi démontré leur ouverture aux revendications des villes. La chef libérale Dominique Anglade a expliqué que des “montants supplémentaires” sont déjà prévus dans son cadre financier pour l’élaboration de sa Charte des régions, dont une partie pourrait être utilisée pour soutenir les villes. Cependant, il a refusé de dire si le Québec a la capacité de financer ce «pacte vert». “Une fois de plus, nous allons nous asseoir avec les municipalités”, a-t-il répété.
Les villes maintiennent la pression
“L’important pour nous, c’est de repousser un peu la porte pour s’assurer qu’elle est bien ouverte”, a réagi le président de l’UMQ et maire de Gaspé, Daniel Côté. De son côté, Valérie Plante n’a “jamais entendu autant” de messages d’”ouverture au débat” de la part des chefs de partis qui se sont tous exprimés au Sommet électoral de l’UMQ. “Nous continuerons à faire pression pour que le Green Deal soit achevé” ainsi que la réforme de la taxe d’habitation, a-t-il ajouté. Avant le début de l’événement, le maire de Québec, Bruno Marchand, a soutenu que François Legault avait “déclencher trop vite” en niant la mise en place d’un “pacte vert”. La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a déclaré pour sa part que «Dame Nature» a rappelé à l’ordre le chef de la CAQ avec les pluies diluviennes qui s’abattent sur la région de Montréal. Avec Fanny Lévesque, La Presse