“Signes de mort violente” dans les exhumations de corps
“99%” des corps exhumés vendredi près d’Izium “montraient des signes de mort violente”, a déclaré le gouverneur régional Oleg Synegoubov. “Il y a de nombreux cadavres avec les mains liées dans le dos et une personne est enterrée avec une corde autour du cou. De toute évidence, ces personnes ont été torturées et exécutées”, a-t-il déclaré. Selon lui, un total de “450 cadavres de civils portant des traces de mort violente et de torture” ont été enterrés à cet endroit. “Il y avait aussi des enfants” parmi les corps exhumés dans la journée par les “200 agents et spécialistes” travaillant sur les lieux.
L’UE se dit “profondément choquée”, Emmanuel Macron dénonce les “atrocités”
La découverte de ces sépultures a provoqué de nombreuses réactions sur la scène internationale. Emmanuel Macron a condamné “avec la plus grande détermination les atrocités” commises “sous l’occupation russe”. Moscou agit d’une “façon terrible et ça se voit et se répète (…). On voit ce que ça laisse dans son sillage”, a commenté le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken. Je condamne avec la plus grande fermeté les atrocités commises à Izium, en Ukraine, sous l’occupation russe. Leurs rédacteurs doivent être tenus responsables de leurs actes. Il n’y a pas de paix sans justice. — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 septembre 2022 “La Russie, ses dirigeants politiques et tous ceux qui sont impliqués dans les violations continues du droit international et du droit international humanitaire en Ukraine seront tenus responsables”, a déclaré le ministre européen des Affaires étrangères Josep Borrell.
Découverte de “chambres de torture”, selon la police ukrainienne
Le chef de la police ukrainienne Igor Klymenko a annoncé pour sa part la découverte de dix “chambres de torture” sur des sites repris aux Russes dans la région de Kharkiv, dont six à Izium et deux dans la ville de Balakliïa. Les forces russes ont été accusées de nombreuses exactions dans les zones sous leur contrôle, dont Bucha, à la périphérie de Kiev, où les corps de civils exécutés de sang-froid ont été découverts après leur retrait fin mars. Moscou nie que ses soldats aient commis ces atrocités.
Vladimir Poutine veut continuer la guerre
Vladimir Poutine a fait valoir que la Russie n’était pas pressée de mettre fin à sa campagne militaire en Ukraine, malgré la contre-attaque ukrainienne. “Le plan (d’opérations) ne nécessite pas de changement, (…) nous ne sommes pas pressés”, a-t-il assuré en marge d’un sommet en Ouzbékistan. Le président russe a assuré que la stratégie des forces russes n’avait pas changé et qu’elles continuaient à conquérir des territoires. “Nos opérations offensives dans le Donbass ne s’arrêtent pas, elles progressent à un rythme lent (…) l’armée russe occupe de plus en plus de nouveaux territoires”, a-t-il déclaré. Diplomatiquement, Moscou a également essuyé un revers vendredi à l’ONU. Les États membres de l’ONU ont exceptionnellement autorisé Volodymyr Zelensky à s’exprimer par vidéo lors de l’Assemblée générale annuelle la semaine prochaine.