Posté à 12h00
                Joël-Denis Bellavance La Presse             

Selon lui, le Nouveau Parti démocratique (NPD) est de plus en plus marginalisé depuis la conclusion de cet accord en mars, tandis que les libéraux de Justin Trudeau, poussés par une soif de pouvoir, n’hésiteront pas à déclencher des élections s’ils croient que c’est contre eux. avantage et les sondages sont tous en sa faveur. Résultat : Pierre-Paul-Huss commencera bientôt à chercher des candidats susceptibles de porter la bannière du Parti conservateur aux prochaines élections, a-t-il déclaré en entrevue à La Presse. “Nous devons commencer à nous préparer maintenant. Nous ne pouvons pas attendre. L’entente entre le NPD et les libéraux pourrait s’effondrer à tout moment. Nous n’avons pas d’autre choix”, a déclaré M. Paul-Hus, qui a été membre de la force de réserve pendant 22 ans et qui a été lieutenant-colonel d’un régiment de 2003 à 2007. En vertu de l’entente, le NPD s’engage à appuyer le gouvernement libéral minoritaire à la Chambre des communes lors des votes de confiance, notamment en ce qui a trait aux budgets. En retour, le gouvernement Trudeau s’est engagé à mettre en place un certain nombre de mesures qui plaisent au parti de Jagmeet Singh, notamment la création d’un programme national de soins dentaires pour les familles moins fortunées. PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL Pierre Poilievre et Pierre Paul-Hus lors d’un rassemblement à Lévis dans le cadre de la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada en mai dernier Avant la prochaine campagne, les coffres du Parti conservateur sont déjà bien garnis après qu’une course à la chefferie l’ait vu recruter environ 670 000 membres – un record pour un parti politique sur la scène fédérale.

Économie, économie et économie

En plus de recruter des candidats, M. Paul-Hus compte lancer une campagne auprès des communautés culturelles de la région de Montréal au cours des prochains mois pour les convaincre que le Parti conservateur est le meilleur choix pour remplacer le gouvernement libéral. Il veut aussi dissiper la perception qui, selon lui, persiste à l’ouest de Trois-Rivières selon laquelle le Parti conservateur n’est qu’une simple réincarnation du Parti réformiste. « Le Parti conservateur étant très concentré dans la région de Québec, mon travail de lieutenant politique sera de rejoindre le monde des affaires, les communautés culturelles et les autres régions du Québec. Avec mon expérience des dernières années, je me suis rendu compte qu’à l’est de Trois-Rivières, le vote conservateur est naturel. Mais à l’ouest de Trois-Rivières, les gens ont l’impression que c’est un parti de l’ouest du pays à la Réformiste », a expliqué M. Paul-Hus. « Dans la région de Québec, Beauce ou Lac-Mégantic, on vote conservateur et c’est naturel, souligne-t-il. Nous devons faire passer le message que le Parti conservateur du Canada est un parti de droite. » Nous sommes des conservateurs responsables. Nous sommes une coalition de différents types de conservatisme. Il y a des progressistes, des libertaires, des conservateurs sociaux. Mais tous ensemble, notre priorité absolue — et c’est particulièrement vrai dans le cas de Pierre Poilievre —, c’est l’économie, l’économie, l’économie. Pierre-Paul Huss Selon M. Paul-Hus, qui conseillera également M. Poilievre en matière de sécurité nationale et de défense, lorsque le chef lui a dit lors de la course à la chefferie qu’il voulait faire du Canada « le pays le plus libre du monde », comprend notamment « des liberté”. « Faire en sorte que les jeunes adultes aient la liberté de faire ce qu’ils veulent de leur argent, vivre, s’acheter une maison par exemple, c’est ce qui manque en ce moment. Cette liberté financière n’est accessible qu’aux personnes qui ont de l’argent en ce moment. Ce n’est pas accessible aux sans le sou », a-t-il déclaré. Dans l’immédiat, une priorité pour M. Paul-Hus, qui a été élu pour la première fois en 2015 lorsque les conservateurs ont été relégués aux sièges de l’opposition officielle, sera d’assurer l’unité du caucus québécois. En entrevue, M. Paul-Hus est revenu sur la démission d’Alain Rayes. Il voulait remercier son ancien collègue pour le travail qu’il a fait lorsqu’il était lieutenant civil. « Je remercie Alain pour ce qu’il a fait pour le Parti conservateur lorsqu’il était lieutenant. Il a fait un excellent travail. Aujourd’hui, il a décidé de prendre un autre chemin. Je respecte sa décision. C’était un événement ennuyeux pour tout le monde, pour lui comme pour nous », a-t-il déclaré.

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			9 Nombre total de députés conservateurs au Québec après la décision d’Alain Rayes de quitter le parti cette semaine 			 			Source : CHAMBRE DES COMMUNES 		  


		Source : CHAMBRE DES COMMUNES