Voici un exemple des messages – dont les erreurs ont été corrigées – reçus via les réseaux sociaux, notamment Instagram, dans la nuit par la députée (LR) des Alpes-Maritimes Christelle d’Intorni. Le jeune député s’est prononcé contre la marche blanche organisée ce dimanche en faveur de Zied B., 24 ans, tué le 7 septembre à Nice par un policier après avoir refusé d’obtempérer. Il dit craindre des “débordements”. La députée, qui se déplaçait à l’intérieur des terres samedi matin, a annoncé son intention de porter plainte dans la journée au sujet des menaces de mort. L’un des messages qu’elle a reçus ajoute : “Nous avons perdu un être cher à cause de votre primaire…” “Je ne céderai pas à la pression”, a-t-il réagi à Nice-Matin. Le député Intorni est dans le collimateur alors qu’il travaille également sur un projet de loi visant à mettre fin à l’anonymat sur les réseaux sociaux. Relativement anonymes d’ailleurs, les auteurs de tels messages sont facilement retrouvés par la justice en cas de plainte. “Néanmoins, il existe encore quelques obstacles que la justice française a tenté de lever ces dernières années, même si la jurisprudence évolue encore dans ce domaine”, précise le projet de loi. Certains grands opérateurs hésitent encore à fournir toutes les informations d’identification. La marche blanche en faveur de Zied B. doit avoir lieu ce dimanche, elle partira à 11 heures du 93 boulevard de la Madeleine pour rejoindre le Palais de Justice. Sauf changement radical, le comté semblait vouloir, vendredi soir, conserver son autorité. A moins que ce cadre de tensions extrêmes ne change la donne à la dernière minute.