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C’est ce qu’a annoncé Eric Duhaime samedi matin lors d’un point de presse tenu à une halte routière de Lévis.
«Nous pensons qu’il est temps de faire confiance aux automobilistes québécois pour relever cette limite de vitesse», a déclaré le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), rappelant qu’il s’agit d’un engagement que sa formation politique a pris de longue date.
Selon lui, « les technologies et la sécurité automobile ont beaucoup évolué ces dernières années. La limite de vitesse sur les autoroutes du Québec doit refléter cette nouvelle réalité. »
Dans une première réaction, l’entraîneur-chef François Legault a rejeté la proposition conservatrice. “On ne regarde pas ça, je ne suis pas un expert, mais j’ai l’impression que le ministère des Transports et les gens qui sont au courant vont voir les risques d’accidents augmenter”, a-t-il soutenu.
Pour étayer ses observations, M. Duhaime a cité plusieurs exemples, au Canada et dans le monde, où les limites de vitesse sont supérieures à 100 km/h sans causer plus d’accidents, dit-il. L’un des exemples les plus connus est celui de l’Allemagne, où il n’y a absolument aucune limite de vitesse sur certaines autoroutes. “On remarque qu’il y a souvent encore moins d’accidents de la route que les pays voisins qui ont des limites de vitesse beaucoup plus basses”, a assuré le chef du PCQ.
Selon les données de CAA-Québec, rouler à 100 km/h au lieu de 120 km/h consomme 20 % moins de carburant. Dans le contexte actuel de hausse des prix de l’essence, n’est-il pas ironique qu’on pousse les automobilistes à rouler plus vite ?
“Le temps, c’est aussi de l’argent”, a répondu Éric Duhaime. Il y a des gens qui savent que si tu peux faire 10 ou 15 km de plus à l’heure, tes 5 à 10 minutes – ou 20 minutes quand tu vas à Montréal – tu vas récupérer, il y a des gens qui aiment ça aussi. Oui, il y a l’aspect consommation d’essence. Mais il y a aussi le paramètre du temps qu’il faut peser dans la balance financière pour savoir lequel des deux est le plus rentable. »
Plus généralement, M. Duhaime a dit vouloir mettre “une barrière un peu plus claire pour tout le monde”, à 120km/h, pour en finir avec “l’indicible” actuel. Actuellement, il est extrêmement rare qu’un conducteur soit verbalisé pour avoir roulé entre 100km/h et 120km/h sur autoroute, a-t-il rappelé.
– Avec la collaboration de Geneviève Lajoie