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Le projet ECO prévoit des besoins en électricité de 170 TW pour convertir l’eau du Québec en hydrogène vert, soit l’équivalent de 21 centrales hydroélectriques à La Romaine, sur la Côte-Nord.
Mais la chef libérale insiste sur le fait que son plan ne prévoit pas de nouveaux barrages et repose plutôt sur l’éolien, le solaire et les économies d’énergie.
Le PLQ estime que 16 TW d’économies d’énergie seront possibles, notamment grâce à la révision du code du bâtiment.
Cependant, la part de l’énergie éolienne et solaire reste floue. “L’éolien va jouer un rôle énorme”, a admis Dominique Anglade, lors d’un point presse où l’on demandait des précisions sur l’approvisionnement énergétique nécessaire à la mise en œuvre de son plan ECO.
“Ce ne sera pas un barrage, ce sera de l’énergie éolienne puisque nous avons beaucoup d’énergie avec l’énergie éolienne, ce sera certainement du vent et ensuite nous allons ajouter de l’énergie solaire”, a déclaré Mme Anglade.
Son groupe admet que des « milliers » d’éoliennes devront être installées sur le territoire québécois, sans donner plus de détails. La technologie est susceptible d’évoluer d’ici 2050, comme annoncé, dans l’horizon du plan ECO.
“Moi, ce que je ne veux pas faire, c’est dire : ‘il y aura telle éolienne, à tel endroit’ pendant la campagne électorale. Ce que nous examinons, ce sont les possibilités », déclare Mme Anglade.
Malgré un manque de détails sur les projets de parcs éoliens, le chef libéral a reproché au premier ministre sortant de ne pas avoir expliqué où il comptait construire de nouveaux barrages. “François Lego, il nous dit qu’il veut construire un barrage. On ne sait toujours pas quelle rivière il va puiser, comment va-t-il faire ?
20 000 éoliennes ?
Dans un article de Radio-Canada, Jean-Thomas Bernard, professeur d’économie à l’Université d’Ottawa, estime à 20 000 le nombre d’éoliennes nécessaires pour produire les 60 000 mégawatts requis.
Le parc éolien actuel au Québec compte moins de 2 000 achevés, en construction ou à l’étude, précise le même article.
Mme Anglade soutient que le potentiel éolien du Québec est actuellement sous-utilisé, avec seulement « moins de 1 % du champ éolien » utilisé.
En effet, une étude du ministère des Ressources naturelles datant de 2005 évalue le potentiel éolien total du Québec à plus de 12 000 TW.
Près de 11 000 d’entre eux se trouvent dans le Nord-du-Québec. La Côte-Nord (1078 TW) et le Saguenay-Lac-Saint-Jean (118 TW) sont les autres principaux champs éoliens.