POLITIQUE – Connaissez-vous Stéphane Séjourné ? A 37 ans, il vient d’être élu – sans concours – ce samedi 17 septembre à la tête de la République en Marche. Ou plutôt Renaissance, le nouveau nom du parti présidentiel. Bien que discret, l’eurodéputé est un stratège indispensable pour Emmanuel Macron, qui ne le tient jamais à l’écart, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Avant d’entrer dans le giron du président de la République, Stéphane Séjourné a fait son tour au Parti socialiste. Avec plusieurs compagnons, comme Sacha Houlié ou Aurélien Taché, il forme ce qu’on appelle “La Bande de Poitiers”. Nous sommes à la fin des années 2000 et Stéphane Séjourné, alors âgé de 25 ans, soutient le candidat socialiste Dominique Strauss Kahn à la présidentielle. L’histoire avec Emmanuel Macron commence quelques années plus tard, en 2014. Le chef de l’État, alors ministre de l’Économie sous François Hollande, l’engage depuis Bercy. Stéphane Séjourné est devenu son conseiller, avant de participer au lancement de Jeunes avec Macron, puis de La République en marche.

Objectif : Renaissance

Jamais loin du patron, Stéphane Séjourné s’occupe successivement des parrainages pour l’élection présidentielle de 2017 puis des candidatures pour les élections législatives qui suivent. Il accompagne alors le chef de l’Etat à l’Elysées, dès son premier jour, pour s’imposer comme l’un de ses plus proches conseillers. Et même lorsqu’il s’est installé à Bruxelles en tant que député européen en 2019, le jeune général a continué à parler à l’oreille du président dans un rôle officieux. Volontaire cette fois, mais avec un bureau au Palais. Il ne quittera ses fonctions qu’en octobre 2021, date à laquelle il prendra la tête du groupe des députés libéraux. Alors lorsqu’il a organisé sa succession pour 2027, Emmanuel Macron n’a eu d’autre choix que de le choisir. En effet, c’est le chef de l’Etat qui a chargé Stépxane Séjourné de “réinventer” son parti. Oubliez la République de Marche et ses formations satellites, Territoires de Progrès et d’Action, les trois se regroupent désormais sous une même bannière baptisée Renaissance. Le but : faire vivre le fameux « dépassement » des clivages, entre l’aile droite et l’aile gauche de Macroni, tout en assurant un semblant de cohésion pour 2027. Et bien sûr trouver un futur candidat. Une feuille de route chargée pour une pratique qui peine à trouver sa place et son rôle. Stéphane Séjourné devrait faire entendre la voix d’un parti qui n’a jamais vraiment existé dans un premier cinq ans très “vertical”. En plus de récolter les revers aux élections locales. Un rôle qui fera sans aucun doute briller davantage cet homme de l’ombre. Voir aussi sur Le HuffPost : Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.