“Quelques mois devraient suffire pour parvenir à une solution”, a-t-il déclaré. « Le président de la République a-t-il dit vouloir la réforme pour l’été 2023 ? Avec cette méthode, avec un travail préalable en commun, je suis convaincu qu’elle pourra être adoptée dès l’été 2023″, a-t-il insisté. Il y a quelques jours, Emmanuel Macron a donné une impulsion à la réforme du système des retraites, qui avait été interrompue par le Covid-19 durant les cinq premières années. “C’est une réforme qui est nécessaire” car il faut “travailler plus dans une nation où on vit plus longtemps et revient plus tard en moyenne à la vie active”, a réitéré jeudi le chef de l’Etat.
“Un vrai péril”
L’exécutif a signalé qu’une réforme pouvait avoir lieu, notamment à travers le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) présenté le 26 septembre en Conseil des ministres puis examiné au Parlement. Une pièce qui oriente l’opposition et divise, y compris la majorité, au moment où Macron lance le “Conseil national pour la reconstruction”, qui doit faire la part belle à des concertations approfondies avec les forces politiques, les syndicats et les associations. “Le passage qui vaut est à l’opposé de l’esprit du CNR qui prétend considérer les problèmes ensemble”, a souligné Bayrou, nommé à la tête du CNR. Une réforme rapide, “je pense que cela créerait effectivement un mauvais climat et donnerait raison à tous ceux qui annoncent l’échec du CNR”, a-t-il encore déclaré. “C’est une réforme qui ne peut se faire par amendement”, a poursuivi Bayrou, pointant un “risque réel” d’une motion de censure. “J’ajouterais que si les Français ont le sentiment que leur voix ne compte pas, nous nous retrouverons dans un climat de tension extrême, avec le risque de blocage et d’échec rapide de la période que nous vivons”, a-t-il ajouté. encore prévenu.