Samedi soir 17 septembre, les partisans d’Emmanuel Macron ont assisté à une double cérémonie. Les funérailles de La République en marche (LRM) et le baptême de leur nouveau parti, Renaissance. Dans un lieu symbolique, le Carrousel du Louvre, sous la pyramide où le chef de l’État a célébré sa première élection le 7 mai 2017 au soir, les résultats du vote des députés n’ont pas surpris : 87 % ont approuvé le nouveau statut. 96% le corps de valeurs et 83% la nouvelle gouvernance (le nombre de participants n’était pas partagé). En tête de cette liste unique, le président du groupe Renew au Parlement européen, Stéphane Séjourné, devient donc le nouveau secrétaire général du parti présidentiel. Sa mission est d’abord de le faire exister.
En marche !, devenu LRM avant les élections législatives de 2017, avait accompagné Emmanuel Macron au pouvoir. Mais cette formation où l’on pouvait rejoindre d’un simple clic n’a jamais pesé. Pas aux ministres, pas à Matignon, pas à l’Elysées… Samedi soir, la première ministre, Elisabeth Borne, a laissé entendre que Renaissance devait être la “motivation” d’un exécutif confronté à de multiples crises (Ukraine, énergie, climat). “Nous sommes dans une période de turbulences. Trumpala, a déclaré le président de la République, a confirmé le Premier ministre devant la plupart de ses ministres, assis au premier rang. Nous sommes déterminés à surmonter ces bouleversements majeurs, parfois même en les accélérant à un moment où certaines transformations ne sont plus envisageables. »
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Imaginé par Stéphane Séjourné, en étroite collaboration avec Emmanuel Macron, Renaissance est un parti plus classique dans son organisation. Même s’il existe un statut sympathique, les membres devront quand même payer une cotisation. Et il aspire à combler une des lacunes du macronisme : l’ancrage territorial. Des comités locaux et des bureaux départementaux seront créés. Ce sera aussi sa mission de préparer les échéances électorales, en restant fidèle à la stratégie d’Emmanuel Macron : la démesure, thème principal de samedi soir et ciment des macronistes depuis 2016.
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Un appel à l’unité
Dans une vidéo projetée, Emmanuel Macron a tenu à exprimer sa “reconnaissance” et sa “gratitude” à ses “promeneurs” de la première heure. “Nous avons besoin d’aujourd’hui et de demain pour continuer la terrible aventure politique du dépassement qui a commencé en 2016. (…) Nous avons réussi à réconcilier tant de femmes et d’hommes qui jusque-là ne travaillaient pas ensemble, et nous sommes unis et ensemble alors que nous allons ouvrir un nouveau chapitre de la vie politique de notre pays », a-t-il déclaré, tout en appelant son parti à éviter les divisions : « Sans unité, les extrêmes prévaudront. “Si les forces progressistes n’avancent pas ensemble, elles perdront ensemble”, a prévenu Stéphane Séjourné. Il vous reste 44,32% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.