• À lire aussi : Nouvelle série de perquisitions de drogue à Longueuil
Marjorie Briand a été arrêtée le 11 août lors du démantèlement d’un réseau de trafic de crack et de cocaïne. Le projet Maquereau ciblait une organisation appelée Run 132, qui opérait sur la côte sud.
Vingt personnes ont depuis été inculpées. L’un des responsables présumés du réseau, Maxime Favreau, a disparu. La police pense qu’il se trouve peut-être au Mexique.
Photo publiée avec l’aimable autorisation de SPAL
Deux perquisitions ont été menées par le Service de police du Canton de Longueuil les 18 novembre et 12 décembre 2021 à différents endroits sur la rive-sud de Montréal.
Marjorie Briand est détenue depuis son arrestation. Enceinte de deux mois, elle craint d’attraper la COVID, qui se propage rapidement en détention, a-t-elle expliqué au juge Dannie Leblanc le 22 août lors de son audience de libération conditionnelle à la cour de Longueuil.
« Il y en a ici à chaque étage, j’en ai peur. Je ne veux pas perdre mon bébé, je l’aime déjà”, a-t-elle témoigné plus tard.
Plus que la livraison
Accusée de trafic et de possession avec intention d’en faire le trafic de drogues dures comme la cocaïne et le crack, Majorie Briand a tenté de convaincre le juge du rôle plus mineur qu’elle avait joué.
Photo publiée avec l’aimable autorisation de SPAL
Les agents ont saisi plusieurs petits sacs en plastique rose translucide au cours de leur enquête.
« Nous avons parlé d’elle en tant que livreuse. On ne parle pas d’une tête dirigeante, elle suit des consignes», a plaidé son avocate, Me Jessica Dalpé.
Mais le procureur de la Couronne n’était pas d’accord. En plus de livrer la drogue et d’encaisser l’argent, il a aussi agi comme « opérateur de crypte », a affirmé Me Vincent Huet.
Dans cette cache, la police a trouvé 899 grammes de cocaïne, 191 grammes de crack, des milliers de pilules de méthamphétamine et deux armes d’épaule.
Photo publiée avec l’aimable autorisation de SPAL
Une des armes saisies dans la cache accessible par le prévenu.
Mme Briand fait également face à des accusations liées à la possession de ces armes. Plus de 24 000 $, 19 grammes de crack, 10 grammes de cocaïne, des balances, un coffre-fort et de petits sacs Ziploc roses ont été saisis à son domicile.
Photo publiée avec l’aimable autorisation de SPAL
La police a saisi des dizaines de milliers de dollars au cours de son enquête.
Débâcle
“C’est une femme de confiance pour le réseau”, a insisté Me Huet, ajoutant que les membres de tels réseaux organisés sont souvent des personnes “assez intelligentes pour monter une organisation” et choisissent “d’asservir les consommateurs pauvres pour leur propre bénéfice”.
Le juge Dannie Leblanc a été sensible à ces arguments.
“Vous pouvez parler longuement de la dévastation que la cocaïne, la cocaïne et les pilules de méthamphétamine font aux jeunes”, a-t-il déclaré.
« Il ne faut pas fermer les yeux, il ne s’est pas levé un matin pour décider de vendre du crack sur le bord de la route. Elle est directement liée au crime organisé, bien qu’il soit impossible de déterminer de quelle organisation il s’agit. C’est un lien important. Sans des gens comme elle, la traite n’existe pas », a ajouté le juge.
Exception
La libération conditionnelle est la règle et la détention est l’exception, a déclaré le juge Leblanc.
Cependant, même si l’accusée n’a pas de casier judiciaire, elle n’a pas réussi à convaincre le tribunal qu’elle ne reprendrait pas ses activités antérieures si elle était libérée.
“Le fait qu’elle soit enceinte est certes un facteur qui doit être pris en compte dans son ensemble, mais il ne peut justifier à lui seul une libération là où la détention est justifiée”, a jugé le juge.
Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ?
Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ?
Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.