En cas de besoin ou d’erreur, l’augmentation des taxes locales pourra être envisagée à Lyon. Et la maire écologiste voit dans la crise énergétique qui s’annonce pour cet hiver puis pour les mois voire les années à venir la première vraie raison de sortir de son chapeau la révision de la taxe foncière. C’est ce qu’il a déclaré ce dimanche dans une interview accordée à Progrès. “C’est une des hypothèses sur la table” pour supporter un éventuel surcoût des factures énergétiques. Selon Grégory Doucet, la ville de Lyon devra trouver environ 20 millions d’euros l’an prochain. S’il compte apparemment sur l’Etat pour mettre en place un bouclier tarifaire pour les collectivités, l’édile pourrait retomber dans la besace des Lyonnais. Dans son entrevue, Grégory Doucet refuse pour l’instant d’abandonner certains investissements, quitte à réduire les dépenses de fonctionnement de la Ville. Quant aux fermetures plus fréquentes d’édifices publics énergivores comme les musées ou le centre maritime Tony-Bertrand que prévoient d’autres communes françaises, il y voit de l’”austérité” plutôt que de la sobriété et préfère travailler sur la réduction de l’éclairage. La crise énergétique ajoutera-t-elle à la réglementation que les écologistes envisagent pour ce mandat ? On vous rappelle que la ville de Lyon avait fait le pari en 2021 d’être chargée de financer ses projets. Puis la capacité à réduire la dette de Lyon de 3,5 ans en 2019 à une prévision de 11 ans en 2026. Sans marge de manœuvre, le dernier recours reste trop souvent le recours aux impôts, la mesure la plus impopulaire qui soit. X