A la veille de l’Assemblée générale de l’ONU, son secrétaire général, Antonio Guterres, a accordé une interview à RFI et France 24, dans laquelle il dit espérer, notamment, que la Cour pénale internationale (CPI) puisse enquêter sur le massacre présumé de des centaines de personnes à Izium, en Ukraine.  Il évoque également l’avancée des négociations sur le dossier iranien, la situation en Haïti, le sort des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali ou encore la guerre dans l’Est de la RDC.  Écoutez l’interview complète ici.                

Existe-t-il des arguments en faveur de la paix en Ukraine ? “Je crains une escalade militaire. Les perspectives d’une négociation de paix sont très lointaines. Les Ukrainiens et les Russes pensent qu’ils peuvent gagner la guerre, et je ne vois aucune chance qu’ils engagent une négociation de paix sérieuse à court terme”, répond le secrétaire général de l’ONU. Seul point positif : après le double accord de juillet sur les exportations de céréales et d’engrais de l’Ukraine et de la Russie, les pourparlers en cours devraient permettre de lever les blocages. Sur les armes nucléaires de l’Iran, Antonio Guterres dit qu’il était possible de parvenir à un accord, mais qu’il fait maintenant face à d’énormes difficultés. En Chine, dans le Xinjiang, elle appelle au respect des droits de l’homme et de l’identité culturelle et religieuse des Ouïghours. Quant à Haïti, Antonio Guterres recommande un programme de soutien international pour former et équiper la Police nationale haïtienne afin qu’elle devienne une « force puissante capable de mettre fin à l’activité des gangs ». Concernant les 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet, le Secrétaire général de l’ONU affirme catégoriquement qu’il ne s’agit pas de mercenaires, qui seront accueillis dans les prochains jours par la délégation malienne à l’Assemblée générale de l’ONU et a appelé les autorités de Bamako à résoudre ce problème. Enfin, sur la guerre dans l’est de la République démocratique du Congo, Antonio Guterres observe que les rebelles du M23 disposent « d’équipements lourds plus sophistiqués que ceux de la MONUSCO ». Est-ce que cet équipement vient du Rwanda ? « Ils viennent de quelque part… mais pas de la forêt », répond d’un air raide le secrétaire général.