BD : Disons qu’on a des souvenirs avec l’Espagne, je pense que c’est plus généalogique. Evan comme Rudy (Gobert) ont encore vécu une partie de la rivalité franco-espagnole, en 2014 et 2015. Mais ils n’étaient pas présents dans les compétitions auparavant. Ils n’ont pas connu les douloureuses défaites. Si nous faisons le calcul, il y a eu plus que des victoires de toute façon. Eurobasket Duel éternel, rivalité érodée ? IL Y A 17 HEURES Le pire souvenir est en 2012 en quart de finale des Jeux olympiques. Cela ouvrirait la voie à une médaille olympique. D’année en année, nous étions de plus en plus proches d’eux. C’était très serré et on a vraiment perdu dans les dernières minutes du match. Le meilleur souvenir reste l’Euro 2013 car derrière lui nous sommes champions. C’était satisfaisant de les sortir de la Coupe du monde 2014 à domicile alors qu’ils étaient favoris pour atteindre la finale. Mais ce n’était que dans les quartiers. Dimanche, c’est encore plus beau si on les bat, ça fait encore plus mal si on perd. Comment expliquer qu’après votre génération dorée les résultats suivent ? BD : Une culture doit se perpétuer. Le but était d’élever notre basket au plus haut niveau européen, voire mondial, et d’y rester. Pas qu’au bout d’une génération, ça s’arrête. Nous avons toujours voulu passer le flambeau. Les joueurs sont ajoutés année après année. Il y a eu Nando (De Colo), Nico (Batum), puis Evan, Rudy et Thomas (Heurtel), qui sont devenus des seniors, des grands joueurs. “C’est de l’or ou rien” : Dans l’intimité des Bleus avant la finale de l’Olympiakos D’autres viennent maintenant après eux. Il ne devrait y avoir aucun temps d’arrêt pour continuer la même culture gagnante. Faire des podiums, des médailles est aussi attrayant. Quand on sait qu’on a le potentiel de gagner une médaille, c’est plus facile de se motiver l’été venu. Pour les joueurs de certains pays, c’est plus compliqué. On est habitués aux podiums, mais le basket français n’a pas toujours été aussi haut… BD : Lorsque les années 2000 ont remporté la médaille d’argent à Sydney, nous n’étions pas encore l’une des nations les plus fortes du basket mondial. L’objectif était de montrer que ce n’était pas une anomalie et que la France allait s’installer à ce niveau. Je me souviens de mes premières années, nous n’avions pas ces résultats. Il fallait vraiment s’approprier le projet, se dire de revenir l’année prochaine. Nous avons continué à travailler avec un groupe assez homogène pendant plusieurs années. C’est ce qui fait une équipe efficace. Quand j’ai commencé, cela se passait avec la Grèce. Nous nous sommes fait les dents sur eux et ils avaient un jeu très bien huilé, avec des automatisations. Ensuite, c’était évidemment l’Espagne avec le même roster (personnel) tout le temps. En équipe de France, on a essayé de le créer en parallèle. C’était difficile parce que, justement, il y avait cette dynastie espagnole très puissante à l’époque. Mais nous avons réussi à bien les battre à certains moments. “Je veux te prendre dans mes bras” : Après le contre de Batum, les Bleus euphoriques Eurobasket “Cette génération n’a pas souffert contre les Espagnols”: les Bleus ont une histoire à écrire HIER A 14:25 Eurobasket Une rivalité unique : Notre Top 7 France – Espagne HIER A 09:05