Lire aussi : Le député Adrien Quatennens “de retour” de son rôle de coordinateur de La France insoumise  

Pourtant, ce n’est pas tant cette lettre qui embarrasse LFI que les réactions de certaines de ses figures, dont la plus en vue : Jean-Luc Mélenchon. Immédiatement après la publication de la lettre de son lieutenant, le chef des « rebelles » constate son départ et lui apporte son soutien. « Brutalités policières, voyeurisme médiatique, réseaux sociaux se sont invités dans le divorce litigieux d’Adrien et Céline Quatennens. Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage. Je lui accorde ma confiance et mon affection », a-t-il tweeté. Face à l’ampleur des réactions, quelques heures plus tard, il précise, toujours sur le même site : “Céline et Adrien sont tous les deux mes amis. Mon affection pour lui ne signifie pas que je suis indifférent à Céline. Elle ne voulait pas être mentionnée. Mais je dis : une gifle est inacceptable dans tous les cas. Adrien accepte. C’est bien. »

Forme pensée binaire

Il n’est pas certain que cela suffise à apaiser la fureur des militantes féministes. Mais surtout, cette série montre à quel point la LFI reste fragile, malgré ses succès électoraux. Le premier tweet de M. Mélenchon résume toutes les lacunes “révolutionnaires”. En termes d’arguments d’abord. A chaque crise que traverse le mouvement, le réflexe est d’accuser les médias et l’establishment, sinon de collusion, du moins d’intérêt commun à faire tomber LFI. On l’a vu récemment avant le procès de M. Mélenchon et de plusieurs cadres « révolutionnaires » suite aux perquisitions mouvementées au siège du mouvement en octobre 2018. A cette occasion, M. Mélenchon et ses partisans ont mis en avant la théorie du « droit ». . Comprendre : l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir contre des adversaires avec un triangle justice-exécutif-médias. Vous avez lu 51,72% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.