À l’avenir, l’immunothérapie pourrait éviter la chirurgie pour certains patients atteints de certaines tumeurs localisées. Ce n’est pas souvent qu’un public de conférence médicale applaudit au milieu d’une présentation. C’est pourtant ce qui s’est passé la semaine dernière au Congrès international sur le cancer (Esmo) à Paris. La chercheuse Myriam Chalabi, du Netherlands Cancer Institute d’Amsterdam, a présenté les résultats d’un essai de phase III (le plus pertinent pour prendre des décisions sur l’utilité d’un traitement) sur l’intérêt de l’immunothérapie avant chirurgie chez un sous-type spécifique de patients atteints d’un cancer du côlon. Les qualifications “innovantes”, “excellentes”, élogieuses des commentateurs ne sont pas utilisées aussi souvent qu’en oncologie. Les patients concernés ont une tumeur très instable génétiquement, appelée MSI, pour microsatellite instable. Cette anomalie est généralement détectée à l’aide d’un test lors de la biopsie diagnostique (réalisée sur un morceau de tumeur retiré lors de la chirurgie). Elle est présente chez 10 à 15 % des patients atteints de…
Cet article est réservé aux abonnés. Vous avez 72% à découvrir.
Repousser les frontières de la science, c’est aussi la liberté. Continuez à lire votre article pour 0,99 € le premier mois
Déjà enregistré? Lien