Quel est l’intérêt d’investir dans un feu d’artifice avant le match, avec le maître des marionnettes suralimenté de Metallica jouant en arrière-plan, si vous allez avoir devant vous dix voltigeurs qui ont l’air d’avoir fait des recherches sur l’intégralité de Vincent Delerm pour une semaine? Les dirigeants de l’Olympique Lyon sont parvenus à faire cette réflexion, dimanche après-midi, au vu des 20 premières minutes désastreuses de leur équipe face au PSG (0-1). Emmenés par Lionel Messi et Neymar, les Parisiens se sont créés quatre occasions franches dans cette entame à sens unique, dont le premier but de Messi à la 5e minute du match. 22 passes des champions de France, couronnées par un une-deux troublant de facilité entre les deux anciens barcelonais.
Très classe cette intro #OLPSG @GroupamaStadium avec feu d’artifice et “Master of Puppets” de @Metallica. @ 20 Minutes pic.twitter.com/QTsQjgAfMc
— Jérémy Laugier (@JeremyLaugier) 18 septembre 2022
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Mais comment expliquer cette passivité téméraire envers de tels talents, alors que l’heure était déjà grave pour l’OL, après deux défaites consécutives à Lorient (3-1) et Monaco (2-1) ? « On savait qu’ils commenceraient fort, raconte Anthony Lopes, lors d’une belle soirée avec quatre manches décisives. Nous avions l’intention de faire de même. Nous n’avons pas dormi, ce n’est pas le terme, mais nous étions moins concentrés qu’eux. Contre eux, ce sont des joueurs de classe mondiale, donc c’est compliqué de courir après le score. Peut-être n’avons-nous pas été assez agressifs en début de match. “Peut-être” est clairement exagéré au vu du bouillon reçu sans le moindre impact sur les duels, hormis une chevauchée dominatrice d’Alexandre Lacazette à Neymar pour gratter une touche (3e).
“C’était dur d’entrer dans les duels”
Dans OL Play, Malo Gusto y est allé avec sa tentative d’explication : « Quand on joue contre une équipe comme le PSG, il faut être plus concentré. Cela peut parfois conduire à des tensions mineures ou à des hésitations. Celles-ci se sont manifestées dans une première période outrageusement dominée par Paris, avec 70% de possession et 442 passes contre 187 en sa faveur. Face à la “tendresse” (dixit Rémy Vercoutre, l’entraîneur des gardiens de Lyon) des titulaires de la soirée, le capitaine Alexandre Lacazette a rapidement tenté de réagir avec d’excellents gestes en direction de Thiago Mendes et Castello Lukeba.
🗣️ “Nous sommes toujours sur la bonne voie”
Alexandre Lacazette s’excuse pour ce match avec @alexandreruiz @riomavuba et @jpalmieri_15 !
L’occasion de nous dire qu’il ne pourra pas non plus parler pendant une semaine après l’opération qu’il va subir. #OLPSG pic.twitter.com/6RNnPOu23D
— Ligue 1 libre (@FreeLigue1) 18 septembre 2022
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Le joueur s’en est expliqué après la rencontre de Ligue 1 libre : « Je voulais que les défenseurs soient plus proches de Kylian, Neymar et Messi. Forcément, quand on joue Kylian, il y a cette peur d’être pris dans son dos parce qu’il tourne à 2000 de l’heure. Mais sur le terrain, je veux toujours que mes défenseurs soient proches de moi.” Cela ne s’est pas produit du tout au cours de ces 20 premières minutes, ce qui amène Peter Bosz à un cas intéressant.
“Nous leur avons montré trop de respect en première mi-temps. Nous avons beaucoup reculé car nous avions peur de leur vitesse. Quand la défense recule trop de 10 mètres, difficile de se lancer dans des duels. J’ai demandé à la mi-temps de remonter au moins 10 mètres et c’était mieux à partir de là. »
Mêmes mots et même méchanceté que Genesio en 2016 ?
Seul bémol d’un départ prudent, faible techniquement et sans la moindre pression tentée dans le camp parisien, qui ne s’est jamais rattrapé. La saison dernière, Peter Bosz avait déjà abandonné de manière flagrante son style de jeu supposé “agressif et attractif” pour aller chercher un point contre le PSG (1-1). De plus, en novembre 2016, l’OL alors coaché par Bruno Genesio avait connu une première période catastrophique à domicile face à Paris (0-1, 1-2 à la fin), mené par un légendaire ailier gauche Morel-Rybus. “Peut-être qu’on respectait un peu trop cette équipe”, avait alors déclaré l’actuel entraîneur rennais. Hey… Même si plusieurs joueurs/entraîneurs lyonnais étaient sur le point d’emprunter l’idée d’une défaite encourageante au rugby dimanche, louant tour à tour “l’énorme combat” et le plan de jeu de Thiago Mendes dans l’offre 4-4-2″ plus de liberté” à Alexandre Lacazette, le classement brut est typique. Malgré le gros match de Thiago Mendes face à Kylian Mbappé, l’OL a laissé le bon wagon en Ligue 1. — Laurent Cipriani/AP/SIPA Privé de Coupe d’Europe cette saison, l’OL affiche un bilan “nettement insuffisant” à l’approche de la trêve internationale, occupant la 6e place à 6 points de Lorient (3e), 7 de l’OM et 9 du leader Parisiana. “Quand on aspire à être dans le trio de tête, à viser la qualification en Ligue des champions en fin de saison, il ne faut pas baisser les bras, et en ce moment on n’est pas dans le bon rythme”, spécule Anthony Lopez. Il y a des petits signes positifs : on arrive à jouer et on a des occasions contre Monaco et Paris. On aura tous la tête haute pour aller à Lens avec beaucoup de détermination pour aller chercher les trois points. Et si Les Corons de Pierre Bachelet convenaient mieux aux Lyonnais que Metallica ?