Alors que le prix du pain a relativement peu augmenté en France par rapport aux autres pays de l’Union européenne, la crise des prix de l’énergie, liée à l’invasion russe de l’Ukraine, devrait accentuer cette inflation dans les mois à venir. “Être au pain et à l’eau” Synonyme de punition, cette phrase célèbre laissant entendre que le pain serait une denrée médiocre ne résonne plus autant, à l’heure où les prix des baguettes et du pain en général chutent loin. Selon les données d’Eurostat publiées en août dernier, le prix du pain a augmenté de 18 % en Europe, rapporte BFMTV, lundi 19 septembre. Inflation due au coût sans cesse croissant des matières premières telles que le blé et le beurre, dont la production et l’exportation sont fortement affectées par le conflit en Ukraine. Alors que la Hongrie est le pays le plus touché, avec une hausse de +65% sur un an, la France n’est pas épargnée mais est dans une meilleure situation, avec une hausse de seulement +8,2%. Au moins pour l’instant… La France pourrait connaître une “augmentation de 20 à 30%” Si cette hausse est plus modeste en France que chez les autres voisins européens, elle est en partie due au bouclier tarifaire énergétique dont bénéficient de nombreuses boulangeries et artisans, explique BFMTV. Toutefois, les prévisions ne pointent pas vers une issue positive, la hausse annoncée des prix de l’énergie devant, en tout état de cause, avoir des conséquences sur l’activité du secteur dans les mois à venir. “On imagine le pire, avec les factures multipliées par 10, il peut y avoir une augmentation de 20 à 30%, pas seulement dans la baguette, mais dans tous les produits, sinon les entreprises ne passeront pas”, Dominique Anract, boulanger et président de la Confédération Nationale de la Boulangerie et de la Pâtisserie Françaises, à RMC. Des pronostics peu rassurants, alors que les Français craignent déjà un hiver rigoureux à venir.