Au programme ce jeudi ? Une séance de travail visant à “dépasser l’illusion d’égalité”, annonce la brochure de l’entreprise, avec des questionnaires destinés à identifier le sexisme habituel et les comportements sanctionnés par la loi. La militante veut aborder avec les parlementaires “ce sentiment partagé (…) que les progrès en matière d’égalité femmes-hommes ont été si importants ces dernières années qu’on a presque atteint l’égalité”. Il est toutefois peu probable que le meeting se transforme en psychanalyse collective : souvent agité comme une banderole, le sujet reste tabou une fois revenu dans l’électorat LFI.
Trente-deux femmes et quarante-trois hommes siégeant sous l’étiquette de cette formation à l’Assemblée nationale sont censés assister à cette formation. Parmi eux, Adrien Quatennens et Eric Coquerel, deux lieutenants de Jean-Luc Mélenchon (“JLM”), deux hommes dont l’attitude envers les femmes est en contradiction avec le féminisme affiché par le parti. Le dimanche 18 septembre, le premier, jeune coordinateur du LFI parfois surnommé le dauphin du « JLM », a annoncé son retrait pour « protéger le mouvement [et] ses combattants. C’est ce qu’a révélé Le Canard enchaîné, une main courante déposée au commissariat par sa femme, alors qu’ils sont en instance de divorce, des détails de disputes, la “saisie” d’un téléphone, ainsi qu’une gifle, comme le député du Nord l’a reconnu. Le parquet de Lille vient d’ouvrir une enquête préliminaire. Quant à ce dernier, président de la commission des finances à l’Assemblée, il semble en sursis puisque la justice a ouvert une enquête pour “harcèlement sexuel” à la suite d’une plainte d’activiste alléguant des mains errantes et des SMS.
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Pour les deux, le parti a commencé par construire un monticule et a tenté de forcer la « ligne ». “L’objectif de Barouf pour Coquerel : sa présidence de la commission des finances et la revanche du Rassemblement national”, frappait Mélenchon, en juillet, sûr que le député “n’est coupable de rien” et “est l’objet d’”un. réputation et entreprise politique ». “Affaire privée”, menait la garde rapprochée de ce même Jean-Luc Mélenchon pour Adrien Quatennens, jusqu’à ce que le “chef” lui-même publie, dimanche 18 septembre, un tweet saluant le… “courage” de son adjoint, en guise de gifle . elles n’entrent pas dans la catégorie des violences faites aux femmes.
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